Entreprises de surdoués – 2.0 – digestion des critiques

Une lectrice nous a envoyé sa réaction à l’article Première entreprise de surdoués – l’idée du bénéfice social et sociétal:

Bonjour !

J’ai trouvé votre article très intéressant et la question mérite d’être posée. Par extension, cela impose des questionnements sur la société que nous voulons et la place des “surdoués” dans celle-ci. Toutefois, j’émettrais un bémol à : une entreprise composée uniquement des surdoué, pour plusieurs raisons :

  1. Ca n’aide pas à mieux intégrer les surdoués dans la société (globale) et à améliorer le regard sur eux (et sur les générations à venir).
  2. En combattant un modèle (dixit la phrase : tous issus des mêmes écoles), j’ai l’impression que c’est le même modèle qui est finalement recrée (uniquement des surdoués), alors que la mixité et la diversité sont une richesse avant tout, même si pas évidente…
  3. En mon sens, c’est le regard de la société sur la douance et sur l’atypisme qu’il est nécessaire de développer et de changer : la douance pour sa richesse, son regard, son apport, et ses difficultés. Et dans ce sens, les “surdoués” peuvent/doivent avoir ce rôle de grands influenceurs, voire facilitateurs.

En tous les cas, merci pour votre article très intéressant.

Cdt, Cécile

Nous répondons à ces réflexions-interrogations par le présent article connexe qui, certainement, servira de l’extension à l’article susmentionné.

 

 

1. Ca n’aide pas à mieux intégrer les surdoués dans la société (globale) et à améliorer le regard sur eux (et sur les générations à venir).

Entreprises-surdoues-reponse-critiquesPourquoi être scientifique est honorable, être militaire est honorifique, être écrivain ou artiste est notable, mais pourquoi être surdoué et travailler dans une structure spécialement dédiée, élaborée et fonctionnant dans le but d’un entrepreneuriat d’excellence serait ridicule, honteux et/ou péjoratif ???

L’idée et l’essence même de Première entreprise de surdoués – l’idée du bénéfice social et sociétal ont été construits autour du fait que les surdoués ont besoin d’être reconnus par la société et avoir un environnement professionnel propice à leur mode de fonctionnement, correspondant à leurs valeurs et où il pourrait s’exprimer entre les pairs et donner libre court à leur différence et puissance cérébrale.

Ayant ces éléments réunis, dont l’importance psychologique n’est pas des moindres, les surdoués peuvent améliorer leur bien-être dans la vie professionnelle qui, corollairement, peut justement embellir leur intégration dans la societas et bonifier le regard des autres sur la douance.

Le fait d’être intégré professionnellement, d’avoir donc sa place vis-à-vis de son entourage, être reconnu en tant que professionnel et en tant que personne, en outre surdouée, ne peut qu’aider à intégrer les surdoués dans la société globale. Le fait de dire « je travaille dans une entreprise de surdoués » poserait vite le cadre et délimiterait les frontières de moqueries (tant appréciées par ceux qui ne sont pas de la partie, c’est-à-dire les 95-98% de la population). Cela apporterait une légitimité à la personne et à son statut social.

Par conséquent, au contraire, les entreprises de surdoués pourraient faire progresser les choses dans l’approche sociétale, aussi bien que dans l’entreprenariat (par ricochet).

 

 

2. En combattant un modèle (dixit la phrase : tous issus des mêmes écoles), j’ai l’impression que c’est le même modèle qui est finalement recrée (uniquement des surdoués), alors que la mixité et la diversité sont une richesse avant tout, même si pas évidente…

Voici la citation d’un très récent article dans les Echos (méritant, par ailleurs, l’attention de tout un chacun en France) :

Il y a beaucoup de réseaux à Paris, des anciens énarques ou polytechniciens aux francs-maçons, et quand vous en faites partie, votre loyauté va à ce groupe. De plus, c’est lui qui définit les critères d’excellence. Donc, on ne va pas chercher ailleurs, on privilégie toujours le même profil. La France se distingue, il faut cesser de penser que le corporatisme s’applique uniquement aux chauffeurs de taxi ou aux notaires, la pratique est au cœur de la société et de sa classe dirigeante.

Le comble vient d’être atteint avec François Hollande, en un certain sens ; pour faire partie du cercle dirigeant, il ne suffit plus d’avoir fait les mêmes écoles que lui, mais aussi la même promotion !

Nous avons besoin d’élites qui ne sortent pas du même moule. Beaucoup de recherches ont montré que, quand vous mélangez des gens de formations différentes et quand il y a frottement des idées, vous avez de meilleurs résultats. Depuis trente ans, une foule d’enquêtes l’a démontré.

Pensez-vous vraiment que regrouper les surdoués rime avec un regroupement des anciens HEC, ou de l’école des Ponts, de l’INSEAD ou encore de l’ENA ?

Loin de là. Etre surdoué ne signifie pas être formaté par une telle ou telle discipline ou idéologie (promue par une école X, ou un groupe d’appartenance), par une approche MBA ou par un milieu social. Les surdoués sont nés avec un cerveau et une sensibilité différente des 95-98% de la population et n’arrive JAMAIS à s’intégrer dans la société – justement parce qu’ils ne sont pas formatables ou, alors, très difficilement !

Or, s’ils ne sont pas formatés et viennent d’horizons très différents, avec l’enseignement différent et, automatiquement, avec des idées différentes – la voici cette mixité et diversité créant la richesse tant nécessaire pour l’innovation, le progrès et le développement.

Entreprises-surdoues-reponse-critiquesPar ailleurs, pourquoi les surdoués ne se sentent pas bien en entreprise ? Parce qu’ils n’y sont pas compris par la majorité (exactement comme en dehors de l’entreprise).

Et maintenant imaginez un instant une entreprise de surdoués avec un faible pourcentage de gens non-surdoués – au nom d’une diversité. Il est évident que cette minorité ne se sentira pas du tout dans son élément et sera amenée à supporter en permanence le même mal être que les surdoués dans une entreprise classique. Bien sûr, les variations sont possibles, mais le noyau du problème restera toujours le même : les non-surdoués seront « mis de côté » et, davantage, ne pourront pas suivre la rapidité et la pertinence de la majorité surdouée.

Maintenant imaginez une entreprise surdoués / « normaux » avec un rapport 50/50. Les conflits d’idées et les rivalités de leadership sont tout simplement inévitables. Est-ce un terrain fécond pour une entreprise saine et pérenne ? Vraisemblablement – non !

Quel taux de surdoués et de « normaux » pour un mélange homogène et fonctionnel ? Nul n’en connait la réponse. Cette formule magique n’existe pas. En revanche on connait suffisamment les effets d’entreprises classiques avec des surdoués se comptant sur les doigts d’une main, voire sans surdoués. Alors, pourquoi ne pas en créer une totalement nouvelle élaborée spécialement pour les surdoués ?

 

 

3. A mon sens, c’est le regard de la société sur la douance et sur l’atypisme qu’il est nécessaire de développer et de changer : la douance pour sa richesse, son regard, son apport, et ses difficultés. Et dans ce sens, les “surdoués” peuvent/doivent avoir ce rôle de grands influenceurs, voire facilitateurs.

C’est exactement dans ce sens qu’un extrait du rapport du Ministère Hollandais des Affaires Économiques est cité dans l’article initial avec la conclusion : «Nous devons arrêter de regarder les surdoués comme des “monsieur-je-sais-tout” irritants, mais plutôt commencer à tirer parti de ce qu’ils ont à offrir en les encourageant ».

Sachant que dans les pays anglo-saxons l’approche des surdoués est quasi polairement différente de celle en France (et ici on peut rajouter « comme d’habitude ..! »), leur business-modèles accueille les surdoués à bras ouverts et leur donne toutes les chances créant un environnement constructif, afin de tirer parti de ce que les surdoués ont à offrir.

Et comme par hasard, Première entreprise de surdoués – l’idée du bénéfice social et sociétal, étant posté dans tous les pays francophones, a essuyé 95% des critiques en France et nulle part ailleurs. Cherchez la faute …

 

 

Réponse récapitulative aux critiques des “surdoués”

Certains ont qualifié l’idée de sectaire (dixit), ce qui a alimenté pas mal de discussions autour du sujet, notamment sur Facebook, avec des comparaisons à la secte Raëlienne.

info-2Une secte par définition est un groupe ou une organisation, le plus souvent à connotation religieuse, dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou malveillants par le reste de la société. Généralement, les responsables de ces groupes sont accusés d’une part de brimer les libertés individuelles au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s’approprier leurs biens et de les maintenir sous contrôle, et d’autre part d’être une menace pour l’ordre social.

Ainsi, lorsqu’on a cette définition en tête – on a vraiment du mal à lier ensemble l’idée de l’entreprise de surdoués et les critiques de sectarisme émises à son égard par ceux qui ne savent pas lire ou ne se donnent pas la peine de comprendre avant de s’exprimer.

Bien des critiques étaient persuadés qu’il ne faut pas – dixit – « enfermer les surdoués, d’autant plus que beaucoup sont bourrés de névroses ». Rien que le terme « d’enfermer les surdoués » pousse à croire que les auteurs de cette ineptie n’ayant pas lu l’article ont participé avec rage aux forums de discussions pour anéantir l’idée. Ou, alors, n’ont rien compris en le lisant. Les deux étant parfaitement plausibles.

D’autres ont mis l’accent sur la susceptibilité et les conflits entre les HP (haut potentiel), or forcément et automatiquement une entreprise de surdouées est impossible…
Nous sommes, bien sûr, tous d’accord sur le fait que les non-surdoués sont totalement dépourvus de névroses quelconques, ne sont absolument pas susceptibles et se sentent très bien étant « enfermés » dans des entreprises non-sectaires, en sont heureux et très productifs …

De manière générale, ce qui est curieux – en France lorsqu’on est sur le point d’entreprendre, 95% d’entourage vous dira de ne pas le faire, parce que l’idée n’est pas bonne, parce que l’entrepreneuriat est dur, parce que les temps sont durs, parce qu’un copain d’un copain s’est ramassé en se mettant à son compte, etc. Le pessimisme et la jalousie (de la réussite potentielle ou réelle des autres) omniprésents en France prévaut sur toute idée nouvelle, ambition et/ou aspiration. Certes, c’est mieux de rester dans son marais sans eau courante pouvant apporter la fraîcheur, et continuer à y larver comme avant en se plaignant de son existence quasi pathétique et en critiquant tout sans (au moins) essayer de comprendre.

Aujourd’hui en France on parle d’élites dans tous les médias quotidiennement. Parenthèse : peut-être parce que l’élite française constitue les débris de la vraie élite ayant fui le pays vers les mentalités plus ouvertes ? Parenthèse fermée.
Or, les surdoués devraient faire partie de l’élite (aucunes obligations, bien sûr). Puis qu’ils sont à même de fournir les solutions, les idées et le leadership tellement réclamé de nos jours dans l’hexagone. Et pour ce faire – oui, il est justement nécessaire de remodeler la perception sociétale de la douance (comme beaucoup d’autres choses, d’ailleurs). Ce, à quoi, j’espère, apporteront une contribution notamment ces deux articles.

 

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, faites le nous savoir en sélectionnant ce texte et en appuyant sur Ctrl+Entrée.

17 replies
  1. arthur
    arthur says:

    Anton,

    Ce que vous dites sur la France est tellement vrai que j’ai envie d’en pleurer !
    Etant HP révélé sur le tard, je peux assurer aux sceptiques que la vie en entreprise pour un surdoué peut se révéler pire que tout : jalousies, coups bas, plagiats, méchancetés gratuite, harcèlement moral…je pourrais en faire une liste de 10 bornes.
    Pour avoir traversé 5 entreprises dans des domaines différents, il n’y a aucun doute possible :
    – un surdoué ne peut pas s’épanouir dans une entreprise classique.
    – un surdoué en France aura plus de difficultés à s’accomplir qu’ailleurs.
    Bien avant de savoir pour ma propre douance, dans une boite de créa, un freelance m’a dit : ” tu es doué, prépares toi à en chier..”
    Cela résume à peu prés la situation je crois ! :)

    Pour parer à cela, j’ai créer ma propre boite.
    Mais en fait, je m’emmerde ! Parce que l’ébullition permanente fait que j’ai envie de soulever vingt montagnes à la fois. Seulement, autour de moi, c’est l’inertie totale, c’est horrible, je travaille avec des gens qui sont censés être créatif…Et ils pensent l’être. Sauf que je suis arrivé à 10 quand il ne savent pas encore s’ils doivent atteindre 1, parce que c’est l’heure de partir, l’heure de l’apéro, la coupe du monde..etc…
    C’est tout simplement usant et j’ai pas envie de me restreindre, ni de régresser pour me mettre au niveau des autres.

    Alors oui, Anton, vous avez raison.
    Il faut des entreprises qui ne soient composées que de surdoués.
    Parce que les surdoués viennent de partout, milieux sociaux et cultures différentes (je dis ça rapport à l’histoire de la mixité/diversité et vous l’aviez bien relevé aussi), parce qu’avec les surdoués, on se marre et en même temps qu’on se marre, notre cerveau planifie un organigramme de prod délirant et innovant pour le reste de la journée voir de la semaine tout en analysant les prods passées pour en corriger les erreurs. Voilà, en trois blagues et demi, quelques échanges de regard, un café, c’est 10 jours de boulot qui sont préparés par nos neurones…
    Il est nécessaire pour des surdoués de bosser ensemble dans un environnement hors norme. Ne serait-ce que pour laisser l’arborescence de nos pensées explorer toutes les possibilités sans qu’un petit chef ramène sa tronche pour nous restreindre dans nos velléités…
    Il faut que les surdoués se regroupent et qu’ils montrent de quoi ils sont capables quand ils ne sont pas freinés par des habitudes passéistes et des comportements aberrants d’envieux, de paresseux, de moqueurs.
    Ou alors, définitivement, il faut que les surdoués Français quittent ce pays parce que je suis de moins en moins certain qu’ils pourront y trouver leur place. Je fais partie des chanceux/workaholic qui ont pu monter une boite, je sais que ce n’est pas le cas de tous et que ce sera de plus en plus difficile dans les années à venir.

    Finalement, Anton, j’ai même mieux à proposer :
    Laissons les surdoués prendre le pouvoir et enfin lancer ce pays dans le prochain millénaire…!!!

    Aux 95-98% des autres, sachez une chose : nous n’avons pas choisi d’avoir le cerveau connecté ainsi, nous n’avons pas choisi de voir toutes les failles des gens que l’on croise au bout de quelques minutes de conversations, nous n’avons pas choisi de voir et anticiper toutes les erreurs dans lesquelles le monde s’enfonce en permanence, nous n’avons pas choisi d’être si sensible, empathique jusqu’à parfois nous ravager le cerveau, nous n’avons pas choisi d’être différent.
    Pour beaucoup d’entre vous, vous ne nous acceptez tout simplement pas, que ce soit en entreprise ou en amitié, alors oui, créons des entreprises de surdoués, et que des surdoués prennent le pouvoir..mieux ? Créons un état de surdoués !!! Et que ceux qui ont une âme en paix viennent profiter avec nous de ce qu’on est capable de faire.

    Arthur : un HP en colère face aux murs qu’il est obligé de défoncer chaque jour pour pouvoir avancer à son rythme.

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    • New Point De View
      New Point De View says:

      Vous êtes le premier à réagir de la sorte, contrairement à tous les pseudos surdoués passant leur temps dans les forums sur la surdouance, « débattant » autour du sujet et déblatérant contre tout et notamment ces 2 articles.
      Espérons que d’autres opinions aussi positives que la vôtre se rajoutent ici et que puisse cette idée du départ donner naissance à un débat plus large, déclenchant des actions positives.

      Merci pour votre avis et soutien

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      • arthur
        arthur says:

        NPDV, étonnant ce que vous dites au sujet des forums sur la douance (je trouve que sur-douance, ça fait too much ! :) ) et quelque part cela rejoint un sentiment que j’ai eu après 6 mois à échanger sur un de ces forums. Des gens fort sympathiques et intelligents (bien sûr!) mais étonnement conservateur (dans le sens : le monde est bien, ne perturbons pas notre zone de confort…grrrrr). Je ne chercherais pas à critiquer les forums car celui où je me suis inscrit m’a été d’une grande aide quand j’ai découvert ma propre douance. Sans eux, je serais vraiment tombé au fond du trou.
        Néanmoins, je n’y ai pas trouvé l’énergie de tout faire voler en éclat pour tout reconstruire en mieux et cela m’a profondément perturbé : quoi ? Même au sein des HPI et THQI, je ne trouverais donc pas ma place ???
        Quitte à me l’envoyer par mail, pourriez vous me dire sur quels forums ils débattent de vos deux articles ?
        Merci !

        Pour en revenir au sujet de l’article : il y a un point qui ne me semble pas avoir été évoqué, c’est le besoin qu’ont beaucoup de surdoués de travailler en solo (c’est mon cas…tout contrôler !).

        Donc une entreprise de surdoués, ok, mais elle nécessite un cadre physique bien spécifique : architecture fluide et lumineuse, zone de retrait, fusion intérieur extérieur et apport de la nature dans le cadre même des “bureaux”, ces mêmes bureaux qui ne doivent pas être des bureaux mais des espaces de vies personnalisés… La liste est longue, j’ai des millions d’idées sur le sujet…

        Peut-être même que l’architecture des zones de travail/création mériterait un article à part entière. Beaucoup de sociétés étrangère ont comprit ce principe simple : le lieu, l’environnement, sont des outils parmi d’autres qui favorisent l’épanouissement des êtres et des idées…
        Exemple : je suis plutôt bon dans mon domaine mais je me suis retrouvé à travailler dans des endroits qui ont complétement anéantis ma capacité de travail et de création…

        D’autres avis sur la question ?

        Répondre
    • aurelie
      aurelie says:

      jai pleure.

      Aux 95-98% des autres, sachez une chose : nous n’avons pas choisi d’avoir le cerveau connecté ainsi, nous n’avons pas choisi de voir toutes les failles des gens que l’on croise au bout de quelques minutes de conversations, nous n’avons pas choisi de voir et anticiper toutes les erreurs dans lesquelles le monde s’enfonce en permanence, nous n’avons pas choisi d’être si sensible, empathique jusqu’à parfois nous ravager le cerveau, nous n’avons pas choisi d’être différent.

      Répondre
  2. SD
    SD says:

    Je comprend ta peine,moi même je vis la même chose.
    Toujours devoir se justifier.
    Toujours devoir traduire expliquer,passé pour un petit bébé.
    Alors que nous avons pas tord.
    Toujours passé pour le fou,alors que nous sommes juste différent.Ceux qui ne vivent pas cela
    ne peuvent pas imaginé la souffrance.
    La société leurs colle.Elle nous colle pas à nous.
    Je suis une jeune homme de la 20ène(africain de née en france) et je peut te dire
    que tu dois rester fort,car cette effet est mondiale.
    Un jours,il va disparaitre car le monde est dans une aliénation.Lorsque ils verrons que nous existons et que nous apportons du différent ils nous respecterons,et changerons.Car le monde est basé sur la folie pour le moment.
    le système fait tout pour faire déstabilisé les gens, leur faire oublier leur rôle humain.
    Par exemple nous sommes souvent pris pour fou, et les imposteurs veulent voler nos oeuvres faisant des sortes de mélanges. Ils non aucune dignité.J’ai remarqué que souvent ils cherchent à se comporter comme un animal Ils pensent qu’à avoir la première place!.

    Tiens regarde cette phrase.
    ” Ils ont des yeux et ne voient point, Ils ont des oreilles et n’entendent point” Jesus.

    Moi je dis que depuis longtemps il y a ce problème d’humain SD et non SD.
    Je suis sur que durant cette époque il y avait aussi ce problème. Qui est millénaire.

    Répondre
    • arthur
      arthur says:

      SD, j’aurais pu écrire moi-même ton post ! :)

      je te répondrais par cette phrase de Nietzshe :

      “ceux qui se moquent de toi quand tu danses
      sont ceux qui n’entendent pas la musique…”

      Courage ami !

      Tu as raison au sujet de ce “problème” surdoués/non surdoués … J’ai parfois le sentiment d’un combat de l’ombre contre la lumière. Et en relisant de vieux auteurs, on retrouve cette dualité assez souvent chez Edgar Poe par exemple, chez Heraclite, Marc Aurèle, Nietzshe, Herman Hesse (le loup des steppes) …etc etc…

      Répondre
        • arthur
          arthur says:

          Christophe, quand je vois le minimalisme de tes réponses, je dirais que c’est ce qui s’appelle aller droit au but !

          Pourrais-tu préciser ta pensée et exposer ton point de vue vis à vis de Goldratt ? Ce qui pourrais plus facilement inciter les néophytes du monsieur à aller fouiller plus en profondeur…?

          En quoi les propos d’Anton sont-ils des fantasmes ?
          Et s’ils le sont, est ce mal et pourquoi ?
          Tu ne peux balayer du revers de la main un propos construit sans argumenter un minimum (mais en un peu plus de 9 mots…) ;)

          Répondre
          • Christophe
            Christophe says:

            Arthur,

            “Le But” explique la raison d’être d’une entreprise, et la structuration de celle-ci pour atteindre le fameux but qui est de gagner de l’argent.

            Je fais partie des gens qu’Anton mentionne dans son article, tout simplement parce qu’avec un peu d’humour j’avais précisé qu’à part une organisation humanitaire, je ne voyais pas d’autre structure sociétale qu’une secte à but non lucratif …

            Je dis que la proposition d’Anton est un fantasme car une société se décompose en une quote part qui élabore la stratégie d’entreprise et une autre quote part qui met en oeuvre cette stratégie.
            Comment dans une entreprise composé exclusivement de personnes qui souhaitent apporter leur point de vue on voit mal cette répartition possible, allez expliquer à un “surdoué” que malgré toute la pertinence de son intervention, il vaut mieux qu’il s’en tiennent à l’execution des taches qui lui sont dévolues…

            De plus, je pose la question du recrutement, comme vous le savez peut-être la loi française condamne les critères de recrutement qui ne correspondent pas à des compétences professionnelles, par conséquent un recrutement “surdoué” expose la société à un risque au même titre qu’une société qui recrute exclusivement des hommes par exemple considérant que les femmes ne sont pas compétentes …

            Enfin, je considère, et je peux me tromper, même si j’en doute, qu’un environnement exclusivement composé de surdoué ne permet pas forcement leur épanouissement, tant cette caractéristique est une goutte d’eau dans l’océan de la personnalité d’un individu. Vouloir créer une entreprise de surdoué, c’est supposé une similitude des individus sur la seule base de cette caractéristique ce qui relève pour moi de l’utopie.

            Répondre
  3. Christophe
    Christophe says:

    c’est un résumé qui tient en un peu plus de 9 mots ;) j’espère que ça répond un peu plus votre questionnement ^^

    Répondre
    • arthur
      arthur says:

      Merci Christophe d’avoir pris le temps de répondre à mes questionnements.

      Votre position est intéressante notamment sur la question d’un environnement exclusivement composé de surdoués – position que je partage en partie car effectivement le fait d’être surdoué n’implique pas forcément une entente parfaite et une avancée vers un but commun. Disons qu’au delà du recrutement de surdoués, il y a aussi le recrutement de compétences en fonction du fameux but commun – auquel des non HP peuvent parfaitement répondre, heureusement.
      Les surdoués étant aussi différents entre eux que n’importe quel autre individu, le critère HP ne suffit effectivement pas.
      Mais je ne considère pas pour autant comme un fantasme ou utopie l’idée d’une entreprise composée exclusivement de surdoués.
      Là pourrait intervenir une nuance : peut-être n’est ce pas l’intégralité de l’entreprise, effectivement, qui devrait être composés de HP mais peut-être un noyau “directif”, dans le sens d’une entité qui donnerait les directions et les buts à atteindre…Et qui définirait des process de travail “hors normes”…
      Certains non HP, par leur apprentissage linéaire peuvent arriver à l’excellence dans leur domaine là où un arborescent n’aura fait que “survoler” une discipline…(cela rejoint votre propos sur les quote part si je ne me trompe pas..)
      Ma position tenait de mon expérience professionnelle : entouré exclusivement de non HP, c’est parfois trééés compliqué !
      Quand à Goldratt, du coup, je vais aller voir ses propos d’un peu plus prés !

      Répondre
  4. Christophe
    Christophe says:

    Bonjour Arthur;

    merci pour votre réponse,

    quand vous parlez d’un noyau directif, vous supposez qu’il soit composé exclusivement de surdoués ? si tel est le cas, j’y vois encore 2 limites :

    – une caractéristique que l’on retrouve chez de nombreux surdoué est la difficulté à se positionner et à décider. “Choisir c’est renoncer” et c’est une tache qui paraît compliquer pour certains surdoués.

    – une autre caractéristique est l’affect très développé chez certains surdoués, pour ceux-ci il y a incapacité de dissocier l’affect de la réflexion ce qui peut empêcher la distanciation nécessaire à la prise de décision.

    Je pense (j’ose espérer) que la proposition d’Anton part d’un bon sentiment, mais ferait supporter un certains nombres de risques à la société en question. Après ce n’est bien sur que mon point of view … libre à lui d’entreprendre et de me donner tort.

    Ce que je trouve déplorable c’est la manière, il aurait été bien plus simple de discuter pieds à pieds, argument contre argument de ces point “en live” que de faire un billet “digestion de la critique” qui n’est finalement qu’un monologue et qui est bien loin du comportement du chef d’entreprise qui au contraire doit gérer la confrontation … Certaines personnes ont été blessées par la démarche et auraient préférer une contre argumentation, plutôt qu’un pamphlet.

    Répondre
    • Anton
      Anton says:

      Cher Christophe,

      En ce qui concerne la « manière déplorable », je me suis déjà exprimé sur le sujet, et pour économiser mon temps (chose à laquelle je tiens énormément) je te propose de lire ma réponse ici – tu comprendras tout de suite pourquoi je t’ai donné ce lien.
      Pour compléter, je rajouterais qu’initialement le deuxième article était censé de paraître uniquement avec la réponse au mail d’une lectrice. Et au dernier moment en revenant sur le fameux forum-group FB, j’ai décidé d’intégrer quelques paragraphes supplémentaires retraçant les objections que le premier article a rencontrées.

      Par ailleurs, selon tes commentaires ici, je constate que tu es tout à fait capable d’argumenter et de t’exprimer sans critiquer l’ensemble du blog en passant par les articles n’ayant strictement rien en commun avec la thématique des surdoués. Notamment Pourquoi notre QI est plus élevé que celui de nos grands-parents, comme tu peux le constater n’est pas mon ouvrage, mais la retranscription vidéo d’un scientifique, je pense, beaucoup plus émérite que moi.
      C’est le clin d’œil à ta réflexion « déplorable » sur le fameux forum, après laquelle j’ai jugé totalement inutile la suite du débat, si tu te rappelles bien.

      A présent, je peux dire que ta réflexion autour de mes articles sur l’entreprise pour et par les surdoués m’intéresse beaucoup. C’est très pertinent, intéressant et constructif. Et je te prie de me croire je ne cherche pas à te serrer les chaussures… Ton échange avec Arthur me paraît intéressant et utile à être développé.
      Néanmoins, en ce qui me concerne, j’ai très envie de répondre aux points soulevés par un nouvel article en y reprenant les quotes-parts de la société, la question du recrutement et l’aspect d’épanouissement. Non pas pour parler sous forme d’un monologue, mais bien au contraire pour développer et/ou opposer certaines pensées, afin que ce nouvel article attire de nouveaux lecteurs et, je l’espère, de nouveaux débats et d’autres visions de l’idée initiale (la raison pour laquelle, d’ailleurs, j’ai publié le deuxième article).
      Beaucoup de gens ne lisent pas les commentaires (leur ramification et, très souvent, impertinence peut s’avérer une vraie perte de temps). Ainsi, pour moi la reprise des commentaires et des réactions des lecteurs dans un nouvel article n’est qu’une manière de faire perdurer et développer l’idée du départ et la porter à la connaissance du plus grand nombre possible. Or, si toi et Artur, vous me « permettez » de reprendre vos échanges dans le troisième article – je pense que ça compléterait l’intérêt de la série Surdouance.

      Répondre
  5. audrey
    audrey says:

    très interessant cet échange, ma conclusion personnelle rien qu’à moi: surdoués, doués et sousdoués sommes bien des humains avec nos chacun nos qualités et défauts, plus ou moins susceptibles, plus ou moins aigris, plus moins ouverts, révant de pouvoir, se croyant le meilleur …. bref dans chaque groupe les individualités sont bien là (la preuve ce forum !) , donc : est-ce que les mêmes problèmes, dans une entreprise constituée que de surdoués, ne se reposeraient-ils pas ? donc mon avis (rien que le mien) , est : que le monde ne peut pas être sauvé par des humains !) ptite réflexion d’une nana pas très douée apparemment me direz-vous, mais c’est ce que je ressens, et qui est déprimant, bonne continuation à tous

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  6. Stf
    Stf says:

    Excellent post.
    Récemment diagnostiqué HPI (ou SD), ayant vécu/travaillé sur 3 continent (dont les USA, à la NASA – où on rencontre beaucoup de SD, soit dit en passant…), complètement en accord avec tout ce qui est décliné ici.
    Et notamment sur la totale congestion du système français.
    A mon niveau, et bien qu’anticipé prudemment, mon retour en France m’a fait l’effet d’un mur pris à 180km/h.
    Quelques années et un burn out plus tard, j’ai compris pas mal de choses quand aux aberrations dudit système, et à la manière de ne pas trop y étouffer quand on est HPI
    En tout cas, merci pour ces initiatives NPDV, ca fait toujours du bien de se lire dans les lignes d’autrui – on se sent moins seul :-)

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