Du choix au regret: pourquoi et à quel moment regrette-t-on ses choix


choix-regret

© Franco Clun – http://francoclun.deviantart.com/

 

Regretter ses choix… A quel moment et pourquoi commence-t-on à se poser la question sur les choix faits?

Nous avons souvent tendance à faire les bilans à la fin, après avoir fait les choses. Rarement en cours de route. Seulement faire les points intermédiaires réguliers ne serait pas du luxe. Nous sommes souvent désagréablement surpris, ou pour le moins étonnés, quand, après avoir rempli le caddy au ras le bord, à la caisse on nous annonce la note. N’est-ce pas du déjà vu?

Infirmière, Bronnie Ware, spécialisée dans un service de soins palliatifs d’un hôpital australien, accompagnait les personnes mourantes lors des 12 dernières semaines de leur vie. Dans son livre “Les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie” paru en 2011, elle relate les regrets les plus courants que nous éprouvons à la fin de notre vie.

Voici une réflexion autour des extraits de ce livre de plus de 200 pages, où B. Ware présente de manière assez intéressante des leçons que nous pourrions tirer de leurs expérience / sagesse accumulée en fin de vie.

 

Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre la vie telle que je l’entendais, et non pas telle qu’attendaient de moi les autres

Ce regret était le plus commun parmi tous les mourants. Lorsque les gens réalisent que leur vie est presque terminée, ils se tournent vers leur passé et peuvent facilement voir lesquels de leurs rêves sont restés lettre morte. La plupart des gens ayant réalisé à peine la moitié de leurs rêves devaient mourir en voyant que c’était la conséquence de leurs choix, qu’ils ont fait ou n’ont pas fait.

Il est très important d’accomplir, ne serait-ce que, les plus importants de ses rêves dans la vie. A partir du moment où on commence à perdre sa santé, il est trop tard d’entreprendre leur réalisation. La santé offre la liberté, dont très peu sont conscients avant de la perdre.

On peut rajouter que dans la société d’aujourd’hui nous sommes quasi paralysés par l’opinion publique, dit autrement – par l’opinion des autres.

  • choix-regret-systeme-educatif-education-ecole-albert-einstein-stupideA l’école on nous oriente vers les cursus que nous n’aurions jamais choisis nous-même (quoi que, certains pourraient ne rien choisir tout court, si on ne les aidait pas). Au travail la direction (bien qu’il faille reconnaître – elle a ses raisons) décide à notre place à quel poste on sera plus efficace / utile / rentable. Selon eux …
  • Les fabricants de vêtements et d’accessoires nous imposent la mode. Il est vrai, on peut toujours s’habiller différemment, mais puisqu’on ne veut pas être un “corbeau blanc” (ou mouton noir), on suit le mouvement afin d’être comme tout le monde et ne pas paraître dans les yeux (l’opinion) des autres comme un fou, un marginal.
  • Au moment d’une promotion professionnelle ce sont les RH, avec des pseudo-évaluations scientifiques (le plus souvent sans chercher à connaître et comprendre la personne, et encore moins ses préoccupations extra-professionnelles : familiales, géographiques et autres), qui décident de notre avenir, entendez “de notre vie”. Car en découlent l’état psychique au jour le jour, la situation financière et, par effet “boule de neige”, tout le reste.
  • Nos parents attendent de nous les petits enfants (paradoxalement on cherche à obtenir la même chose de nos propres enfants plus tard…). Dans beaucoup de pays la femme non mariée avant 30 ans est mal vue, dans d’autres – l’homme sans gros revenus et ne dépensant pas tout azimut n’est pas un vrai homme.

Des idées arrêtées sont “transmises avec le lait maternel”. Le régime sociétal fait son maximum pour conformer l’opinion et les mentalités à une telle ou telle idée. La liste des exemples peut être bien longue.

  • Nous n’avions pas choisi précisément ce poste, avec ces conditions. Nous n’avons jamais voulu porter costume-cravate tous les jours. Nous n’aurions pas choisi ces études, s’il ne fallait pas faire plaisir à la famille ou si nous avions vraiment le choix. Nous n’aurions jamais habité cet endroit sans y être mutés.
  • Nous ne voulions pas faire carrière dès l’âge de 23 ans, mais nous y étions forcés pour rester crédible sur le marché du travail, parfaire son CV, rester à flot et gagner une misère. Nous n’avions pas le choix, on l’a choisi à notre place. Nous serions bien partis faire le tour du monde tant qu’on est jeune et qu’on a peur de rien, mais nombreux sont ceux qui attendent la promotion en se persuadant d’avoir un revenu plus confortable ou, simplement, de pouvoir partir avec un CV en béton et enfin commencer à faire quelque chose de leur vie…
  • Nous aurions bien créé notre propre affaire, beaucoup nous disent “ça ne marchera pas“, “ça va être vachement dur“, “tu vas te faire ch…r pour les cacahuètes, il vaut mieux toucher un salaire tous les mois“… Et, malheureusement, souvent – pour Dieux sait quelle raison – on a tendance à écouter ses traîne-misères.

Mais le principal dans tout ça ? Pour la énième fois, nous nous sommes fiés à l’avis des autres. Ou nous avons choisi de suivre le chemin que la société estime être bien pour nous. Nous nous sommes dît “je l’accepte le temps de voir…“. Il se trouve seulement qu’il n’y a rien de plus permanent que le temporaire. Cette loi de la vie devrait être prouvée mathématiquement et enseignée à l’école primaire.

C’est justement lorsqu’on aborde les choses en se disant « le temps de … », qu’un jour on se rend compte que le temps est passé. C’est par flemmardise, difficultés diverses ou petit confort acquis que nous ne sommes pas allés au bout des rêves et des envies du début. Maintenant, on sait que l’on ne devrait pas… ou qu’on aurait dû… et qu’il valait mieux… mais c’est irréversible ! Et ce que, au fond, on rêvait de réaliser pendant toute notre existence, n’est plus réalisable dorénavant.

business-dividerDans la vie quotidienne de la “societas” moderne, l’avis ou le regard des autres sur absolument tous les aspects de notre vie est devenu incontournable et décisif. Aujourd’hui on ne fait plus rien en se basant uniquement sur ses goûts, ses envies, ses rêves (quelle qu’elles soient et quoi qu’elles concernent). Chacun de nos propres choix sera passé à travers le prisme de l’avis des autres, une espèce d’appréhension communale. Combien de fois avez-vous prononcée ou entendue la phrase “Qu’est-ce que t’en penses, toi?” ? Inconsciemment, nous cherchons à valider tout acte et tout choix par les autres. Selon vous – au risque de faire le faux pas ou par peur d’être mal vu ???

Bien que nous vivions à l’ère d’indépendance, d’émancipation et de libertés (ne rentrons pas dans une polémique sur la justesse de l’emploi de ces termes, en rapport avec leur sens lexicographique) notre société dicte “la mode d’être” et “le mode de vie”. Tout le monde au fond le sais et le comprend, mais continue tout de même de la / le suivre. Chaque pas de côté est automatiquement jugé comme marginal ou, au mieux, anormal.

Or, pour vivre dans la société nul ne veut se sentir rejeté. On suit tous les mêmes études, on travaille tous dans les mêmes boîtes, on est assis tous sur les mêmes meubles, on regarde tous dans les mêmes écrans plats, on porte la même chose et on mange la même chose. Le plus intéressant est qu’il y a des siècles c’était le cas à l’échelle d’une communauté de quelques dizaines ou centaines d’individus. Avec l’industrialisation et, aujourd’hui, la mondialisation cela c’est répandu à l’échelle planétaire.

Pourtant, plus tôt qu’inconsciemment se conformer à la / le mode (de vie) et suivre les avis:

  • des spécialistes d’orientation,
  • de la hiérarchie et des amis toujours prétendant mieux savoir comment construire notre propre avenir et dans quel domaine devrions-nous travailler (aussi porteur et prometteur soit-il),
  • des proches (amis, famille) qui, ne nous souhaitant que du bonheur, souvent imposent leurs visions des choses, leurs souhaits et leurs rêves,

nous devrions savoir écouter d’abord nous-même et ensuite les autres, même s’il est utile de demander conseil ou de connaître “comment les autres feraient à notre place” ! Et même si suivre ses envies et ses rêves est souvent plus compliqué que tout simplement “suivre le vent” de la société / du système – il faut au moins essayer, afin de ne pas regretter à la fin d’avoir vécu la vie qu’on a jamais voulue…

 

Je regrette d’avoir travaillé autant

Ce sentiment était présent chez chaque patient du sexe masculin, et parfois chez les femmes. Ils n’ont pas suffisamment profité de leur jeunesse et de leurs relations. Tous les hommes regrettaient profondément d’avoir passé la majeur partie de leur vie à effectuer le même travail monotone pour se procurer les moyens d’existence.

En simplifiant son mode de vie, on peut réduire considérablement ses exigences de revenus, que l’on estime “vitaux”. En créant davantage d’espace dans sa vie, on devient plus heureux et surtout plus ouverts pour les nouvelles opportunités.

choix-regretCet espace, certes, donne de nouveaux élans, de nouvelles perceptions du monde, de nouveaux regards sur la vie en général. Il change la personne, la rend plus réfléchie, c’est un changement positif. Mais à la fois, cet espace doit être rempli par un substitut. Quel pourrait-il être? La lecture? La procrastination? Le sport? Les voyages? Le bénévolat? D’autres idées?

Attention à l’interprétation. Il ne s’agit pas d’arrêter de travailler (et profiter du système) ou de ne travailler que 2 heures par jour ou, pire, avoir la semaine de 4 heures… Le travail était et restera toujours le seul moyen d’atteindre n’importe quel but dans la vie d’un humain. Le travail réfléchi et organisé est toujours productif et utile. Pour soi et pour la société.

Néanmoins, ce regret peut concerner en particulier les gérants d’entreprises et des gens en postes à responsabilité, amenés à travailler largement au-dessus de la moyenne de par leur engagement et/ou autres paramètres de leur métier. Il peut également concerner tous ceux qui sont dans l’obligation d’avoir 2 ou 3 lieux de travail, si ce n’est pas plus, pour pouvoir subsister. Cela a un nom – être sous-payé…

A ce sujet je vous suggère un autre article à juste titre traitant l’approche du temps à consacrer à son occupation / travail. A ne pas confondre avec le débat français sur les 35 heures.

Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments

La majorité réprimait leurs émotions, afin de conserver certaines relations avec les autres. Résultat – ils se contentaient d’une existence médiocre et ne sont jamais devenus ceux qu’ils voudraient être. L’apparition de nombreuses maladies a été associée aux sentiments d’amertume et de colère que les patients portaient en eux.

On ne peut pas contrôler les réactions des autres. Cependant, malgré le fait qu’initialement les gens puissent réagir négativement aux changements, que l’on essaie d’apporter aux relations, en fin de compte ces changements en améliorent le niveau. Dans le cas contraire – les relations malsaines se détériorent et, ainsi, s’auto-éliminent. Ainsi, quelle que soit l’issue – nous en somme gagnants…

Réprimer ses émotions pour conserver une relation relève de l’hypocrisie, dont notre société est gravement imprégnée de ses racines jusqu’aux sommets et dans toutes les sphères. Entretenir une relation dans laquelle on est mal (sauf un intérêt particulier) n’a rien de bon, ni d’utile. Or, lorsque nécessaire, il faut savoir dire non sans tourner autour du pot.

En ce qui concerne l’expression des sentiments – elle est indispensable, en particulier avec les proches. Et bien souvent elle est davantage nécessaire à celui qui exprime ses sentiments, qu’à celui à qui ils sont destinés. Pourquoi ? Pour se rendre compte de certaines choses, pour en mesurer le degré, pour voir la réaction de l’autre, pour se libérer de ce poids que représentent les sentiments inexprimés au fonds de nous.

Une fois que les personnes partent d’où ils ne reviendront jamais – nous réalisons toutes les choses qu’on ne s’est pas dites et qui, d’un coup, deviennent importantes d’être exprimées. L’amertume de ne les avoir jamais dites à la personne destinée nous poursuit jusqu’au bout…

 

Je regrette de ne pas être resté(e) davantage en contact avec mes amis

Souvent les gens ne réalisent même pas tout le bénéfice d’entretien de relations avec leurs vieux amis, avant qu’il ne leur reste que quelques semaines. En général, il est rare qu’il y ait la possibilité de les retrouver. La majorité est tellement immergée dans son propre quotidien, qu’elle passe à côté de son amitié pendant des années. Les amis manquent, lorsqu’on est en train de mourir.

C’est propre à tout individu, menant un mode de vie actif, de minimiser l’importance des relations amicales. Mais à la dernière borne de la vie, tout le côté matériel perd tout son sens et importance.

Bien sûr, les gens veulent que leurs finances se portent au mieux. Seulement à la fin l’argent et le statut ne font pas tout. Les gens veulent apporter un certain quelque-chose à ceux qu’ils aiment. Mais en général ils sont déjà trop malades et épuisés pour, enfin, accomplir cette tâche.

Il me semble que le plus important ici à retenir – est que nous vivons très immergés dans notre quotidien, sans avoir le temps ou envie de sortir la tête de ce flux permanent pour regarder autour.

Il est très important régulièrement de “sortir sa tête de l’eau” et voir de plus haut où sommes-nous — comme si on regardait sur une carte géographique. Un tel recul régulier par rapport à son quotidien permet plus facilement tenir le cap et ne pas oublier les choses essentielles de la vie comme, entre autres, l’amitié et l’amour.

Métaphore : lorsque vous êtes perdus dans la nature sans avoir en poche le moindre attribut de technologie moderne – le meilleur procédé pour se repérer est de grimper au sommet du plus grand arbre, afin de définir visuellement la direction et l’itinéraire restant à parcourir. Sortons la tête de l’eau plus souvent …

 

Je regrette de ne pas m’être permis(e) d’être plus heureux(se)

Ce regret a été, étonnamment, commun à tous ! La plupart des gens ne comprenaient qu’à la fin que leur bonheur n’est rien de plus qu’une question de choix ! Ils étaient esclaves de leurs habitudes et des idées arrêtées. Ils étaient prisonniers du petit confort venant de leurs habitudes. Par peur devant les changements ils feignaient devant leur entourage et devant eux-mêmes (!) qu’ils étaient satisfaits de leur vie.

Lorsque vous êtes sur le lit de mort, ce que les autres pensent de vous est très loin de votre esprit.

La vie est un choix. C’est NOTRE vie. Choisissons consciemment, choisissons sagement, choisissons honnêtement. Choisissons le bonheur.

choix-regretIci, manifestement, tout est résumé par Bronnie Ware. Dans la vie tout est une question du choix. Les choix que nous faisons tous les jours. Il ne s’agit pas du choix entre les frites ou les potatoes dans le menu. Mais des vrais choix stratégiques de la vie, dont dépend toute sa continuité / pérennité, ainsi que le plaisir et l’utilité que nous en tirerons.

Comme VOTRE propre choix d’avoir un enfant, au lieu de faire une carrière professionnelle ou scientifique. Ou à l’inverse le choix de faire carrière, plutôt que de créer la famille. Peut-être pourriez-vous faire un tour du monde et découvrir que vous seriez mieux à l’autre bout du globe dans des conditions complètement différentes et/ou supérieures à celles résultant de votre propre choix ?

Ou comme VOTRE choix d’arrêter le sport, malgré tout son bienfait, parce que c’est fatiguant d’y aller deux-trois fois par semaine après le travail, et il ne reste plus beaucoup de temps pour se détendre ou sortir boire deux verres, voire plus, si affinité. En plus, la cigarette ou les cachets aident à se détendre, alors pas besoin d’aller à l’autre bout de la ville pour évacuer le stress…

Ou comme VOTRE choix de quitter la ville et le poste bien payé, malgré l’incompréhension de l’entourage, pour partir à la campagne élever les poules et les moutons, comblerait-t-il votre manque de la nature et en ferait de vous quelqu’un d’heureux ?

Ou bien VOTRE choix d’arrêter de se “légumiser” devant les télé-réalités innombrables et les séries à rallonge pour ne penser à rien. Et enfin se poser des questions sensées en lisant des livres utiles, des revues intéressantes ou des articles intellectuels comme ceux de NEW POINT de VIEW pour découvrir de nouveaux points de vue, par exemple…

Or, la question d’être heureux est la fonction directe de nos choix, qu’on veuille l’admettre ou pas. Ensuite il est question de savoir jongler entre ses propres choix et les avis / conseils des autres, et en faire une médiane.

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, faites le nous savoir en sélectionnant ce texte et en appuyant sur Ctrl+Entrée.

8 replies
  1. Maria
    Maria says:

    Dans vos articles vous soulevez les thématiques qui me sont très proches. Elles ne sont pas novatrices, mais d’actualité. J’ai 33 ans et de temps à autre je me demande «comment ma vie passe ?», «pourquoi le travail me prend autant de temps et de forces ?», «combien de temps il me reste ?».

    Si on supposait qu’il restait encore 50 ans probablement ça ne serait pas très inquiétant. Mais personne ne le sait d’avance. Alors, comment répartir ses forces pour ne pas se mordre les doigts à la fin ? Parfois je me dis que c’est impossible…

    Aujourd’hui, je suis prise dans un étau par les circonstances et je ne peux pas changer la situation telle que je la voudrais. Tandis que ce n’est pas du tout comme ça que je rêvais de vivre quand j’étais jeune … C’est la vie …

    Répondre
    • NPDV
      NPDV says:

      Maria bonjour,
      merci beaucoup pour votre retour. C’est plaisant de constater que les thématiques soulevées touchent.
      Les questions que vous vous posez sont parfaitement légitimes et identiques pour tout le monde sans exceptions.

      Quant à “l’étau” dont vous parlez, je pense que si vraiment vous ne pouvez rien changer dans votre vie d’aujourd’hui en direction de vos rêves du départ — faites les conclusions qui s’imposent, afin de ne pas refaire les mêmes erreurs dans votre quotidien qui, lui, forme votre futur chaque jour …

      Répondre
      • Maria
        Maria says:

        je sais que dans la vie c’est jamais tel qu’on le veut, on arrive jamais à avoir exactement ce qu’on veut et tel qu’on le veut. Certaines personnes arrivent à avancer malgré tout, sans être obnubilées par leurs problèmes. J’en fais pas partie à mon grand regret. J’ai tendance à chercher du comment et du pourquoi. Le plus souvent sans trouver de réponse ou de solution. Et je suis obligée de vivre avec ça. Parfois c’est déprimant. Vraiment déprimant. Parfois je vois les problèmes là où y en a pas ou pourrait ne pas en avoir. Et ça c’est vraiment dur à gérer.
        Et à la lecture de cet article je me suis posé une autre question – vais-je regretter plus tard de passer autant de temps dans ces reflexions (souvent noires), vais-je regretter cette espèce de méditation permanente au lieu d’agir et avancer plus et plus loin ?

        Répondre
        • NPDV
          NPDV says:

          Vous posez le doigt sur ma préoccupation du moment. Je compte créer une nouvelle rubrique consacrée à la psychologie. Elle verra le jour prochainement.
          En ce qui concerne vos questionnements, selon moi – l’important est de tirer les enseignements de votre vécu et ensuite agir.
          Comme je l’explique dans l’article – les regrets sont inévitables à la fin, si la vie a été faite uniquement des réflexions et de la procrastination (en termes d’action).
          Il ne faut jamais s’arrêter sur l’acquis et toujours se donner les nouveaux challenges. C’est uniquement l’action et l’avancement qui nous font avancer dans la vie (dans tous les sens du terme), ainsi que ça empêche, ou ne serait-ce que réduit, les regrets que vous appréhendez d’ores et déjà.
          La réflexion est une capacité qui est donnée à l’humain, mais elle doit être utilisée à bon escient – toujours agir après.
          En attendant de voir la rubrique psychologie apparaître, je vous invite à lire “l’équilibre du choix et du temps” si ce n’est pas encore fait …

          Répondre
  2. virginie
    virginie says:

    je pense qu’il ne faut pas avoir de regrets dans la vie car toute expérience est bonne à prendre si vraiment je réfléchie nous avons tous le choix mais manquons de courage.
    si demain je devais quitter ce monde je n’ai pas peur et je n ai aucun regrets.
    d’autre part les émissions télé réalités comme tous le monde j’ai regardé je n’en ai absolument pas honte bien au contraire cela ma permis de me rendre compte que chacun mérite son heure de gloire…!!de plus je me suis immédiatement sentie beaucoup plus intelligente , nous avons besoin du reflet de la bêtise humaine pour mesurer notre niveau de tolérance de culture et dieu que sa fait du bien de savoir qu ‘il y a beaucoup plus con que nous!!!

    Répondre
  3. Julie
    Julie says:

    J’aime l’image des valeurs/idées qui passeraient par le lait maternel, mais dans les faits très peu de nos contemporains ont été allaités plus de 3 à 6 mois (s’ils l’ont été). (En tout cas en Europe de l’Ouest.)

    Répondre
  4. Lucie
    Lucie says:

    Bonjour, je tombe par hasard sur votre article et je suis contente de constater que je ne suis pas seule à vivre ce tourment.
    Il y a 3 ans, nous avons quitté cette ville que nous aimions tant, situé en Normandie, loin du monde, avec beaucoup de nature, pour courir derriere un projet que nous n’avions sûrement pas suffisamment mûri.
    Nous avons tout quitté, maison, amis et nos vies professionnelles pour aller vivre à Marseille. Depuis, nous le regrettons amèrement.
    Tout nous manque, ce sentiment est partagé aussi bien au sein du couple que par nos enfants qui par ricochet, ressentent eux aussi ce manque.
    Cela tourne pour moi à l’obsession. Je repense à ces moments de bonheur, je revois les sourires radieux de mes enfants sur les photos. A l’epoque, nous ne nous rendions pas compte de ce que nous possédions.
    Nous avons à tort pensé que le soleil omniprésent dans le sud nous rendrait la vie plus douce. Ce ne fut pas le cas. Nous ne parvenons pas à nous refaire une place, tant socialement que professionnellement. Les enfants reclament une nature que nous ne pouvons actuellement leur offrir.
    Tout ceci a évidemment une incidence sur nos relations familiales.

    Mais au final, je m’interroge. Qu’est ce qui pousse une personne ou un couple à quitter un lieu dans lequel il est bien, sans raisons essentielles ?
    Ne vit on pas dans l’ombre de nos souvenirs heureux passés ?
    Y retourner pour s’ y etablir de nouveau pourrait il etre profitable ?
    Que penser de tout cela ?

    Répondre
  5. Lydka
    Lydka says:

    Je continue à explorer ce site que je trouve très très intéressant.
    Je suis fascinée par ce qui touche aux choix et au hasard.
    Et après avoir subi pendant plus de 40 ans des non-choix professionnels ( à m’auto-convaincre “prends ce que tu trouves, il faut payer ton loyer… ce n’est pas l’idéal, mais c’est alimentaire” ) et avoir failli finir en dépression dans un travail alimentaire et surtout sans perspective de devenir un jour un minimum intéressant, j’ai décidé de m’offrir une seconde chance pour faire ce qui me plaisait vraiment.
    Je n’ai donc plus de salaire et je vis sur mes économies pour le moment, mais je sais que le prochain travail alimentaire sera nettement plus supportable avec en toile de fond un objectif personnel, choisi vraiment par moi et non par défaut par un conseiller d’orientation qui suit ses directives ou un DRH qui bouche les trous, les choses vont déjà beaucoup mieux.

    Maintenant, il y a toujours une chose qui m’exaspère, ce sont les collègues qui se permettent de juger ce choix, et de le rabaisser au niveau de ” tu as de la chance/tu as un don”: oui, la chance d’avoir beaucoup réfléchi, d’avoir calculé comment m’en sortir, de ne plus avoir de salaire, de peser mes nouilles pour ne pas “manger” réellement toutes mes économies, d’avoir failli reculer X fois en me demandant si réellement j’étais capable de le faire. Balayer d’un revers de la main les efforts de quelqu’un en mettant son évolution personnelle sur le compte de la chance ou d’un don, c’est quelque chose qui m’horripile. Et comme par hasard, ce sont toujours les gens les plus timorés, les plus vélleitaires qui qui en arrivent à cette conclusion. Probablement pour se conforter dans l’idée de ne rien faire puisque eux n’ont ni la “chance”, ni le “don” dans leur système de pensée.
    Alors oui, j’ai peut être un don: savoir saisir les occasions qui se présentent, ne pas les laisser filer par trop de tergiversations.

    Mais au final, du moment que j’ai assez d’argent pour payer un loyer et manger, garder une hygiène normale, changer de vêtements quand ils sont vraiment trop usés, et avoir un accès au net pour mes études c’est bien suffisant.
    On m’objectera peut-être que c’est une mentalité de “gagne-petit”.
    Et après-tout, où est le problème? Je ne veux pas être riche monétairement,mais simplement avoir un travail qui m’intéresse et, idéalement et peut-être naïvement, rendre le monde un peu moins incompréhensible à mon petit niveau via les langues étrangères.
    Si ça peut aider ne serait-ce qu’une personne à mieux comprendre que la planète ne se limite pas aux frontières de son pays, ce sera gagné.
    Pour moi,la richesse n’est pas monétaire, c’est le temps: le temps que je passe à progresser, à communiquer (y compris ici,en ligne avec des gens que je ne connais pas), à expliquer un point de grammaire français à un correspondant et à m’en faire expliquer un en retour…

    Je vis en ce moment dans le luxe absolu: étudier à distance, en n’ayant pas encore repris de job ( alimentaire!), et pouvoir m’organiser exactement comme j’en ai envie, faire un programme de lectures et révisions et pouvoir le bousculer, le décaler parce que untel a envie de parler… Je savoure à sa juste mesure ce plaisir qui ne durera pas :)

    Et donc, M.Malafeev, merci pour le temps, que je suppose conséquent, passé à créer et alimenter ce site.

    Répondre

Leave a Reply

Want to join the discussion?
Feel free to contribute!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *