L’éducation des enfants “juste” selon les tibétains

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© JD Ardiansyah

Chaque peuple possède ses traditions et ses principes d’éducation des enfants. On s’en rend facilement compte en voyageant dans le monde. D’un pays à l’autre, aussi proches soient-ils géographiquement, les cultures sont différentes compte tenu de leur histoire, leurs coutumes, ainsi que leur mentalité. Qui, elle, repose entièrement sur tous les aspects de la vie réunis « dans un flacon ».

Voici un exemple d’approche de l’éducation des enfants au Tibet – le pays connu pour sa spiritualité presque extraordinaire, voire exemplaire. Il est représentée dans le monde en particulier par Dalaï Lama et ses innombrables sagesses, devenues immortelles et très écoutées et respectées déjà de son vivant…

Devrions-nous prendre de la graine de l’éducation tibétaine sur certains points ?

 

Étapes et approche de l’éducation tibétaine

Les tibétains considèrent 4 périodes essentielles dans l’éducation d’un enfant. Dans leur vision des choses l’éducation seine et façonnant les personnalités fortes et normales (dans tous les aspects du terme) ne doit comporter aucune humiliation, ni châtiments corporels. Car la seule raison pour laquelle on bât les enfants – ils ne peuvent pas frapper en retour…

Avant 5 ans

Il faut traiter l’enfant comme un roi (ou presque). Toutes interdictions sont proscrites, seulement le détournement de l’attention. Si l’enfant fait quelque chose de périlleux, il faut exprimer la peur sur le visage avec une intonation apeurée dans la voix. L’enfant de cet âge comprend ce langage beaucoup mieux. C’est une période où s’engagent l’activité, la curiosité et l’intérêt général envers son existence. L’enfant n’est pas encore capable de construire de longs enchaînements logiques.
Exemple: il a cassé un vase cher — il ne comprend pas que pour en acheter un il faut beaucoup travailler et faire des sacrifices. Or, il percevra le châtiment comme une démonstration de force. Le résultat — au lieu de lui apprendre ne pas casser les vases, vous le dressez à une subordination au plus fort.

5 à 10 ans

La période où il faut traiter l’enfant (presque) comme un esclave. Lui fixer les tâches à accomplir et exiger leur aboutissement. On peut le punir pour la non-exécution ou la mauvaise application, mais pas physiquement. C’est la période où se développe très activement l’intellect. L’enfant doit apprendre à pronostiquer la réaction des gens envers ses gestes et actes, provoquer une attitude positive de son entourage et non pas négative. A cet âge particulièrement il faut “bourrer” les enfants de connaissances.

10 à 15 ans

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© JD Ardiansyah

A partir de 10 ans il doit devenir comme un égal. Quoi qu’il en soit, les parents ont (encore) plus d’expérience et de connaissances que lui, mais il faut lui parler d’égal à égal. Le consulter sur toutes les questions importantes. Lui accorder et stimuler en lui l’indépendance et la liberté d’actions sous toutes ses formes. Lui imposer sa volonté dans la discussion “avec des gants en velours”, par le biais des conseils et des avis.
Si vous n’appréciez pas quelque chose, alors accentuez son attention sur les conséquences positives (non-négatives), afin d’éviter les interdictions directes. A cette époque se forment l’autonomie et l’indépendance de la pensée.

“15 à …”

Dorénavant l’éducation, en tant que telle, est terminée. Vous récoltez les fruits de votre éducation des 15 premières années — les années les plus décisives. Les tibétains considèrent qu’après 15 ans il faut montrer le respect et la considération envers l’enfant qui est déjà sur le point de former une personnalité adulte et indépendante. Il est trop tard de commencer à éduquer votre progéniture après 15 ans. Et comme le répète souvent le réalisateur russe, Nikita Mikhalkov :

Il faut éduquer son enfant tant qu’il peut dormir au travers du lit. Dès qu’il commence à se coucher le long, c’est trop tard…

 

Conséquences d’une éducation “juste”

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© JD Ardiansyah

Alors, quelles séquelles si on ne suit pas les règles tibétaines ?

Si vous étouffez, inhibez, terrassez votre enfant jusqu’à 5 ans — vous écrasez sa vitalité, sa joie de vivre et son intelligence. Ainsi, vous lui apprenez et l’habituez à obéir sans réfléchir à la force brute. Vous faites de lui une proie facile pour toute sorte de crapules.

Si vous continuez à le chouchouter après 5 ans — il grandira infantile, incapable de travailler dur et dépourvu de toute vertu intellectuelle et spirituelle.

Si vous tenez votre enfant en lisière après 10 ans — il deviendra, sans aucun doute, indécis, vacillant et timide. Il sera tributaire des amis plus autonomes et indépendants que lui, mais qui n’auront pas forcément toujours une influence souhaitable sur lui.

Si vous ne montrez pas d’estime et du respect envers lui après ses 15 ans, il peut inconsciemment et pendant longtemps  garder un sentiment d’affront envers vous. Intérieurement il ne pourra pas vous le pardonner. Et dès qu’il aura la possibilité – il essayera de vous quitter…

 

Hors Tibet

Dans les réalités de notre monde — sensiblement moins spirituel (en l’occurrence non-synonyme de “religieux”); pourri par la télévision et internet (malheureusement à 90% on y trouve plus d’idiotie que de choses sensées); influencé et guidé par le marketing ficelé omniprésent; sans parler de la mauvaise éducation en générale (il n’y a qu’à voir au tour) — l’éducation tibétaine ne peut point être une panacée. Nos modes de vie sont beaucoup trop différents, voire aux antipodes.

exclamationNéanmoins, beaucoup de points devraient être pris en exemple par la majorité des parents avec une réflexion abondante sur leur façon actuelle d’aborder l’éducation de leurs enfants et de ce qu’ils vont devenir une fois adultes. Regardez autour de vous, analysez votre entourage, tirer les conclusions et ne refaites pas les erreurs de vos parents ou celles de vos connaissances éduquant leurs chérubins selon les canons à la mode de la société moderne (comme par exemple dans cet article).

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5 replies
  1. virginie
    virginie says:

    l ‘education un grand moment……… quand on est enfants que nos parents nous reprimandes on se dit toujours dans un coin de notre téte plus tard je ferais pas comme cela avec mes enfants, puis vient le moment ou nous méme nous devenons parents , la ,c’est tres tres compliqué ; malheureusement parfois nous sommes obligé d’admettre que nos parents avaient peut etre pas tort, finalement tout au long de notre vie nous nous educons ; quand on a tout compris c est la fin de notre vie !!! c est trop con!

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  2. Barrou
    Barrou says:

    Je ne suis pas du tout d’accord avec l’enfant roi! L’enfant peut devenir tyrannique, ce qui ne profite ni à lui ni à ses parents. La réprimande ne sert à rien, il faut expliquer, même un bébé comprends si on lui explique, il saisit l’intonation. Même un animal comprends, parlons aux bébés dès la naissance, avec des mots compliqués, pas des mots sans signifiant.

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    • New Point De View
      New Point De View says:

      New Point de View n’est pas très en accord non plus avec l’enfant roi :)
      Ceci étant l’approche tibétaine.
      La raison pour laquelle l’article se termine par : « l’éducation tibétaine ne peut pas vraiment être la panacée. Nos modes de vie sont beaucoup trop différents ».

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  3. audrey
    audrey says:

    L’environnement proche de l’enfant n’est pas du tout le même que chez nous,en tout cas certainement au moment de l’établissement de cette théorie! et de notre côté, l’enseignement de nos valeurs morales tend à s’effacer au profit d’un jeu sur une tablette dès l’age de 3 ans car cela laisse du temps libre aux parents. C’est un vrai gachis pour ces jeunes cerveaux qui sont de véritables éponges!

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  4. Michael
    Michael says:

    Je trouve ça intéressant du point de vue que tu le vois.J’ai lu certains commentaires négatif sur l’enfant roi.Pour ma propre opinion quand ils disent Enfant roi je le perçoit plus comme le dorloter etc sans trop le réprimander et être plus compréhensifs et garder son sang froid envers l’enfant malgré que en tant que parent nous savons que c’est pas toujours facile.Juste par exemple quand je me suis séparer mon gars avais deux ans et un autre homme rentrais dans sa vie à temps plein et comme modèle aussi.À 4 ans mon gars commençais à dire personne m’aime déprimer têtu et moi j’ai étais absent pendant près de 5 mois.Alors quand je suis revenu il était très content vue que je suis son père et sa mère m’a dis que Justin jouait beaucoup la victime et qu’elle trouvais ça dur quand il disait personne laime elle fondait en larme.Pas longtemps après mon retour il a commencé à se confier à moi sur certain sujet qui se fesais disputé souvent qu’il voyais sa mère pleurer quand elle se dispute avec son conjoint et etc.Je l’ai pris une fin de semaine et tout ça à arrêter il avait la joie de vivre à garderie tout allait bien il écoutais bien les consignes etc.Sa mère m’a demandé quoi que tu as fais j’ai dis et bien rien en particulier je l’ai traiter comme si il était tout pour moi et ça c’est vrai.Nous somme 6 mois plus tard et il ne dis plus que personne l’aime malgré les règles et consigne qu’il as.Moi je suis plus négociateur et lui faire comprendre quun mauvais comportement emporte plus de problème alors que son beau père le disputait.

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