Pourquoi “childfree” (ne pas vouloir d’enfants) n’est pas de l’égoïsme

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A LA RADIO
Sud-Radio-SudRadio-ChildfreeCet article a été débattu et commenté sur SUD RADIO le 31.10.14 lors du debat sur le childfreeisme dans l’émission Le Mag de l’Aprèm animée par Marc Leval

L’histoire d’une ineptie

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© Marcela Cocco – http://bit.ly/1aUE7uC

Pourquoi ne pas vouloir d’enfants est considéré comme anormal dans notre société ? Les réflexions les plus courantes « t’es égoïste », « tu penses qu’à toi », « t’aimes pas les enfants ??! (avec quarante points d’exclamation derrière) mais comment est-ce possible ? »; « non mais, tous les mecs ne veulent pas d’enfants jusqu’à ce qu’ils aient leur premier ».

Leur premier… Non seulement on se doit absolument aimer et vouloir les enfants, pour être bien vu par la société, mais en plus il en faut beaucoup, sinon ce n’est pas une vraie famille…
Et puis, pourquoi “tous les mecs ne veulent pas d’enfants” ? Personnellement je ne connais pas les statistiques, mais je pense qu’on serait étonné en juxtaposant le nombre de femmes et d’hommes n’ayant pas envie d’enfants…

Ne pas vouloir d’enfants = être égoïste. Qui un jour a dit cette niaiserie ? Que tout le monde répète en boucle sans essayer de comprendre (ce qui en soi est une des plus importantes maladies de notre société)… Où est la logique ?
Alors, un homme n’aimant pas les femmes – est-il égoïste ? Ou peut-être « femmophobe » ?

Pour les adeptes de ce point de vue : sachez bien faire la différence entre ne pas vouloir d’enfants et ne pas les aimer – deux notions distinctes. Dans le 1er cas on peut les aimer, mais ne pas en vouloir ou faire le choix de ne pas en avoir (les raisons peuvent être nombreuses). Dans le 2ème cas – ne pas les aimer ne signifie pas ne jamais en avoir.

Est-ce que aimer les enfants voudrait bien dire ne pas être égoïste ? Dans ce cas on pourrait aussi dire que n’importe quelle famille maghrébine ou africaine est moins égoïste qu’une famille typiquement européenne, n’ayant en moyenne que 1 ou 2 enfants ? Est-ce bien ça le rapport entre l’envie d’enfants et l’égoïsme ?

« Ne pas vouloir » ou « ne pas avoir envie » signifie avoir envie du contraire ou d’autre chose. Or, ceux qui ne veulent pas d’enfants ne sont pas anormaux et ont le droit de ne pas en vouloir pour les raisons qui sont les leurs. 

Si je n’ai pas envie d’aller au cinéma, mais je veux simplement rester à la maison – ne veut pas dire que je sois égoïste. Si j’ai envie de prendre le vélo plutôt que la voiture, comme tout le monde – ne veut pas dire que je n’aie rien compris à la vie. De même, si j’ai moins tendance à parler en société et davantage écouter – ne veut absolument pas dire que je n’aie rien à dire.

Sans enfants

Selon moi, les sans-enfants (par choix) c’est probablement la minorité pensante de la société qui se pose les bonnes questions et ne suit pas à l’aveugle les instincts parentaux et les mouvances sociétales. En exemple, l’extrait du commentaire d’une femme dans le Nouvel Observateur (11.05.12) :

Aînée d’une fratrie de 3, heureuse tante de trois enfants, je les adore, mais je n’aurai pas d’enfant. Parce que je ne veux pas d’enfants.

J’ai été enceinte à plusieurs reprises, j’ai avorté une fois et eu deux fausses couches – (à chaque fois je suis tombée enceinte malgré une contraception sans faille Je n’ai pas vécu cela comme des drames, juste comme des péripéties de ma vie.

J’ai une vie très heureuse avec mon compagnon, nous avons des projets, des activités, des métiers qui nous épanouissent. Lui non plus ne veut pas d’enfant, nous avons évoqué la question rapidement, je lui aurai jamais imposé mon choix s’il avait voulu des enfants.

Bien sûr que je pense à l’avenir, à la vieillesse, et si je me retrouvais seule pour X raisons? et si et si ?  Et alors que dois-je faire : avoir un enfant sans conviction pour faire comme tout le monde ? Faire un enfant pour qu’il me tienne compagnie quand je serai vieille ? Faire un enfant pour que mes collègues ou copines soient rassurées dans leur propre choix d’en avoir eu?

Je subis des récriminations depuis des décennies de la part de ma famille, des amis, mes collègues, et même de personnes lambda qui se permettent de juger ma vie ! De quel droit ? Je ne vous parle même pas des personnes stériles qui me balancent leur malheur comme si j’en étais responsable.

Témoignage parfait de l’approche sociétale envers les politiquement incorrects, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui le courant des « childfree » (voir la définition) commence à prendre de l’ampleur. Des tonnes d’articles, de livres, de revues et des forums en parlent et déblatèrent. Et comme dans tout débat – il y a autant d’avis que de participants. Mais force est de constater que dans cette thématique les avis divergent surtout du côté des pro-enfants. Pour les « childfree » – c’est simple et binaire – ce commentaire en est la preuve. En effet, foncièrement la problématique EST binaire : on veut un (des) enfant(s) ou on en veut pas. La suite est une question de choix, si on y réfléchit à tête reposée.

En ce qui concerne ceux qui veulent mais ne peuvent pas en avoir — prenez du recul ici.

Approche

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© Arun Titan • Nambikkaï Nagar, Chennai – http://bit.ly/1jO5MTk

J’entends souvent les phrases du genre « regarde comment brillent les yeux des grands parents, regarde comment ils sont fiers… ».

C’est possible.
Mais fait-on des enfants pour ses parents, pour qu’ils en soient fiers et contents ? Ou est-ce qu’on fait les enfants plutôt par sa propre envie ? Or, si on a envie d’avoir les enfants – ne serait-ce, alors, la même chose que « ne pas en avoir envie » ? Où est la “frontière égoïste” entre ces deux envies ? Et laquelle est plus égoïste ?

Les pro-enfants disent toujours ne pas avoir de regrets, de ressentir plein d’amour et de joie. Ils affirment que les enfants « c’est le plus chiant et le meilleur » dans le même flacon. Ils reconnaissent une (d)évolution du couple, une organisation digne de la NASA pour faire le moindre pas avec leur progéniture. Ils concèdent que les différences de vision d’éducation de leurs enfants mènent aux engueulades (d’intensité et fréquence variables selon les cas et les couples). Ils avouent de presque plus avoir de sexe. Ils admettent de ne plus dormir et d’avoir les dépenses (ou au moins les besoins) supérieurs à leurs revenus.

Mais ils sont malgré tout contents et ne changeraient jamais rien. Ils vivent ce bonheur dans la joie et l’allégresse.

Et bien les sans-enfants vivent leur bonheur autrement. Et ils ne se sentent pas démunis de l’allégresse parentale. Ils ont choisi de la remplacer par autre chose.

Lorsque les parents disent à leurs enfants en âge avancé « Si on ne vous avait pas – qu’est-ce qu’on ferait d’autres aujourd’hui ? Qui égaierait nos jours comme vous le faites ? » – ça me met dans la stupéfaction totale.

J’ai envie de leur dire « Vous auriez pu, peut-être, faire le tour du monde 2 fois. Vous auriez fait les choses que vous n’avez jamais faites. Vous auriez vécu et senti autre chose et autrement. Et ce ne serait pas pire que de mettre toute votre existence au service de l’éducation d’un, deux ou plus d’enfants – au point de ne pas être capable d’imaginer qu’est-ce qu’on pourrait bien faire d’autre » !

Étant ado et voyant mon entourage de pairs, j’ai réalisé qu’être parent est tout sauf amusant.
J’ai réalisé qu’en mettant sa vie au pied de son enfant pour le faire devenir, en adolescence ce dernier est parfaitement capable de sombrer dans la drogue, dans l’alcool, ou de s’enrégimenter dans un groupuscule d’extrême droite, ou encore de se tuer au volant de votre propre voiture en sortant d’une boîte de nuit.
Sans parler du fait que pour tout adolescent qui se respecte – les parents sont des cons finis, l’école ne sert à rien et toute la société « c’est tous des … ».

Bien sûr, tout dépend de l’éducation. Et l’adolescence en est le reflet. Mais combien d’exemple connaissons-nous tous d’adolescents de bonnes familles avec une éducation irréprochable et devenus incontrôlables et irrécupérables ?

Nouveau point de vue – voyons les choses autrement

childfree-ne-pas-vouloir-enfants-egoismePar exemple, avez-vous déjà essayé de voir le problème sous un autre angle, d’adopter un autre point de vue ?

L’appareil étatique stimule et encourage la création de la famille (de manière fiscale et non seulement) et ensuite la natalité (par les aides, notamment en France).

Le font-ils vraiment parce que la famille c’est beau et les enfants c’est l’avenir ? Le font-ils pour une idéologie ? Parce que la famille c’est sacré ? Ou pour maintenir le niveau de population et garantir la pérennité économique ? Ou, peut-être, plutôt financière ?

Et peut-être surtout l’intérêt financier de ceux qui stimulent ce même institut familial ? Car c’est toujours les nouveaux nés qui vont dans 20 ans financer les châteaux de la république, les salaires astronomiques des ministres (avec leurs cumuls de mandats) et leurs frais de bouche avec les déplacements en première classe, voire en jets privés, que ça soit en vacances ou pour le, soi-disant, devoir républicain.

C’est aussi eux, les enfants, qui sont nécessaires pour financer les retraites. Notamment les vôtres.

Alors, faites-vous vos enfants pour vous garantir la retraite et pour avoir quelqu’un qui vous poussera dans votre fauteuil roulant lorsque vous serez vieux ?  Oui, c’est très caricatural, mais dans le fond nous ne sommes pas loin de la réalité, même si vous refusez de vous l’avouer.

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Voyons aussi la chose d’un autre côté, au quel, j’en suis sûr, quasi personne ne pense jamais. Si l’enfant avait le choix – peut-être qu’il ne voudrait pas naître dans VOTRE couple / famille, peut-être qu’il ne voudrait pas naître de nos jours, vu le monde dans lequel nous vivons.

Tous ceux qui méprisent les childfree, qu’allez-vous offrir à vos enfants aujourd’hui, à part votre amour, qui dans leur vie ne durera que 15-20 premières années ? Quoi après ?  Voici le monde dans lequel vous mettez vos progénitures VOUS apportant tant de joie :

  • 7.000.000.000 de population officiellement existante depuis 2011 (merci ledit « les enfants est la plus belle chose sur terre ») – on peut être sûr – on a procréé notre relève pour des centaines d’années à venir, seulement comment on va dorénavant gérer toutes ces bouches dans un espace limité qui est la Terre et avec ses ressources limitées – personne ne s’en est pas posé beaucoup de questions au baby-boom ;
  • la montée du niveau des océans (aujourd’hui un fait incontestable et visible),
    • corollaire – réduction d’habitat pour toute la faune terrestre (animaux / hommes confondus) parallèlement au changement global du climat, donc bouleversement du monde tel qu’on le connaît,
    • autre corollaire – migration des populations,
      • conséquences inévitables – remaniements géopolitiques et déficits de la denrée et de terres agricoles (non contaminées),
      • conséquences possibles – guerres civiles et d’autres répercussions « pas très roses » ;
  • les dettes financières accumulées pendant la « période rose » du baby-boom ont déjà commencé à incomber sur nous aujourd’hui et ça ne continuera qu’en se dégradant,
    • corollaire – chômage à grande échelle, dégradation du niveau de vie, difficultés de plus en plus prononcées d’accès à la propriété pour le commun des mortels, voire famine …

Tout cela n’est pas un scénario d’Hollywood, ni l’imagination d’un esprit malade ! Allumez la télé – d’ores et déjà on prédit 11 Mrds sur terre vers 2050. Et qu’est-ce que vous voyez en dehors des pays qui s’en sortent à peu près aujourd’hui ? Les guerres, les migrations, la famine, la pauvreté.
C’est précisément l’environnement dans lequel vous faites « atterrir » vos petits bouts de choux.

Mathématiques

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Densité de population mondiale

En voici encore de la matière pour réflexion.

Avant et au début de notre ère nous n’étions qu’environ 300 Mn sur terre. Vers seulement 1600 après J.-C. nous nous sommes doublés en nombre. L’an 1804 a sonné le début du peuplement frénétique – nous avons atteint le 1er milliard.

Et voici le plus intéressant : à partir de 1950 la natalité, et par conséquent le peuplement, se mettent à galoper à la suite géométrique (définition).

On se moque des lapins capables de se reproduire à la vitesse de la lumière, on cherche à maîtriser la reproduction des espèces sauvages proches de notre habitat. Et nous-mêmes ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité !

Démographie humaine depuis 12 000 ans (source) :

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  • 1927 (en à peine plus d’un siècle après 1804) : 2ème milliard
  • 1987 : nous sommes 5 Mrds – en 60 ans nous nous sommes reproduits de 3 Mrds supplémentaires ! En réalité la tendance s’est fortement accélérée après la deuxième guerre mondiale, c’est-à-dire entre 1945 et 1987 – en 42 ans !
  • 1999 (encore 12 ans) : 6 Mrds
  • 2011 (12 ans là aussi) : 7 Mrds

Autrement dit, 2 Mrds en 24 ans !
ON VA OÙ, BORDEL ???!!!

Lorsque je pose la question « Quel nombre d’enfants est NORMAL dans une famille selon vous ? » seulement 17% répondent « 1 enfant », 70% en veulent 2, le reste se prononce pour plus, personne n’ayant dit « pas d’enfants ». Bien sûr mon sondage ne couvre pas une couche de population digne de TNS Sofres, et mes pourcentages peuvent donc bouger. Mais alors vont-ils bouger beaucoup ? – je ne pense pas.

Bien avant ce sondage je connaissais déjà la réponse : 2 enfants – la moyenne européenne bien à la mode qui, selon les statistiques officielles, est seulement de 1.58 enfants par femme en Europe, mais bien loin des moyennes asiatiques et orientales (2.74), et africaines (4.68). La moyenne mondiale étant de 2.5.

La répartition de la population mondiale

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Egoïsme

Les enfants ne choisissent pas leurs parents, les parents pourtant peuvent le faire et le font ! Alors, qui est plus égoïste ? Ceux qui n’en veulent pas ou ceux, dont le seul et unique sujet de conversations que ça soit au boulot ou dans une soirée – les enfants et les joies parentales ?

Un extrait très abrégé des revues scientifico-médicales sur les motivations féminines d’être mère (source) : 

  • la joie qu’apporte la sensation d’être enceinte
  • se sentir indispensable à la vie d’un être humain
  • se sentir liée à un être humain
  • se sentir aimée
  • ce qui est appelé “instrumental values of children” : les enfants sont sur Terre pour accomplir quelque chose d’important pour l’Humanité
  • avoir quelqu’un à aimer et protéger
  • l’accomplissement personnel
  • l’épanouissement personnel
  • suivre la tradition
  • la procréation est le destin de tout être humain
  • assurer la lignée
  • être dans la norme sociale 
  • Dès lors, la femme disant « je vais être malheureuse si je n’ai pas d’enfant » à son partenaire – n’inverse-t-elle pas la situation en l’accusant d’égoïsme ?  Les hommes ont aussi leurs envies de pères et leur regard sur les enfants. L’extrait de Lettre d’un mourant par Gabriel Garcia Marquez :

    J’ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de son père – il le retient pour toujours.

    Lorsqu’à 17 ans j’ai regardé, pour la première fois, Forest Gump – j’ai pleuré comme une madeleine au moment où le héro principal, en découvrant l’enfant, apprend qu’il en est le père et s’interroge immédiatement si l’enfant est normal. Le jeu de Tom Hanks dans cette scène est tout simplement époustouflant. A chaque fois que je revoyais ce film – je n’ai jamais réussi à garder l’œil sec. Il faut croire que le cœur masculin n’est pas insensible à ce genre de choses non plus.

    Mais malgré tout la raison peut et doit prévaloir dans l’esprit de chacun pour ne pas suivre naïvement toutes ses envies, ni surtout les courants communément considérés comme le must.

    Psy

    childfree-ne-pas-vouloir-enfants-egoismeLes femmes vivent heureuses sans enfant, bien que des problèmes surviennent dans leurs relations avec leur entourage (famille, amis, collègues) qui n’acceptent pas leur choix de style de vie. les femmes qui ne veulent pas d’enfant déclarent que leur choix est critiqué et que leur entourage ne les prend pas au sérieux.

    (Fjell TI. Voluntarily childless women–wherein lies the problem ? Tidsskr Nor Laegeforen. 2002 Jan 10;122(1):76-8)

    Les femmes sans enfant ont des niveaux de satisfaction sur le plan marital plus élevés que les femmes avec enfants.

    (Polonko KA, Scanzoni J, Teachman JD. Childlessness and marital satisfaction: a further assessment. J Fam Issues. 1982 Dec;3(4):545-73)

    L’absence d’enfant n’augmente pas le risque de solitude, ni de dépression quand les gens vieillissent.

    (Zhang Z, Hayward MD. Childlessness and the psychological well-being of older persons. J Gerontol B Psychol Sci Soc Sci. 2001 Sep;56(5):S311-20)

    Dérives sociétales

    « Child exchange » (échange d’enfants) ou « private re-homing » (changement de foyer privé) – les américains utilisent Internet pour abandonner les enfants adoptés à l’étranger. Égoïsme ? Normalité ? Outrance ?

    Après tout pourquoi pas – puisqu’on peut marchander avec les animaux, dans le temps on marchandait avec les esclaves, aujourd’hui on marchande avec les femmes – pourquoi pas les enfants ..?

    A plusieurs reprises j’entendais des femmes célibataires « la forte envie d’un petit ». Sans aucun état d’âme elles évoquaient de faire un enfant avec un géniteur (plus simplement disant – avec le premier venu) et garder l’enfant sans en informer le père.

    Comment peut-on qualifier ce genre d’attitude ? Ne serait-il pas un crime de faire un enfant dans le dos d’un homme sans même lui dire qu’il est le père ? N’est-ce pas de l’égoïsme à l’état brut et pur ? De quel droit ces espèces de mères décident à la place du père et de l’enfant qui, d’ailleurs, n’aura jamais de père ?

    Et puis comment s’en sortent-elles, ces mères célibataires ?

    Sans vouloir tout mélanger et sachant pertinemment que beaucoup plus nombreuses sont les femmes avec enfants abandonnées par leurs hommes, je ne peux pas m’empêcher de parler de cet abus omniprésent – les aides financières.

    En fait, dans les têtes de certaines couches de population « être payé », si on fait des enfants, est devenu parfaitement normal. Ces gens font des enfants pour percevoir de l’argent. Les questions d’éducation et d’enseignement ne préoccupent pas leurs boîtes crâniennes (l’endroit où il devrait avoir un cerveau selon toutes les lois de la nature). C’est visiblement le summum du développement sociétal, qui, il faut croire, est le reflet de la société elle-même.

    Automatiquement que peut-on attendre de l’éducation des parents avec cette mentalité d’assistanat ? Sans doute la lignée des semblables imprégnés de la même logique (à quelques exceptions près) qui risquent de non pas améliorer le monde, mais de continuer la même matrice dans le respect de leurs traditions familiales bien ancrées.

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    Quel remède ?

    D’habitude la détestation envers les childfree provient des gens qui procréaient non pas parce qu’ils en voulaient, mais parce qu’ils étaient persuadés qu’avoir des enfants est une obligation sociétale
    Comme toujours – le bon sens.

    Arrêter de faire comme tout le monde. Réfléchir profondément avant d’agir. Peser le pour et le contre, et arrêter de voir les choses d’un seul côté, mais de les analyser sous tous les angles. Car je n’ai pas dit dans cet article qu’il faut arrêter de faire des enfants. Mais il faut se poser les bonnes questions et enfin comprendre une chose toute simple :

    • avec 3 enfants dans chaque famille – c’est la progression géométrique;
    • avec 2 enfants dans chaque famille – nous maintenons le niveau de population identique aux 7 Mrds existants aujourd’hui;
    • avec 1 seul enfant par famille pendant, ne serait-ce que, quelques décennies – nous pourrions rééquilibrer la population mondiale et revenir à un niveau plus viable ! Et cela concerne autant l’Homme lui-même que la cohabitation avec le monde animal sauvage évincé et chassé par l’homme pour le profit ou le plaisir;
    • quant aux sans-enfants – arrêtez de les critiquer ou de les accuser de votre impossibilité de devenir parents.
    Childfree – c’est avant tout le choix qui, quoi qu’on en dise, est beaucoup plus réfléchi que l’envie irrépressible d’en faire un à tout prix sous prétexte d’un besoin naturel et, donc, “indiscutable”.

    Car le besoin naturel est constamment contrôlé et rectifié par la nature elle-même à travers la fameuse sélection naturelle chez les animaux sauvages. La chose que l’homme a apprise à contourner, pour le moins en partie, et applique tout azimut. Quelles conséquences ? Lisez l’article suivant ou ce livre.

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