laïcité tolérance

Laïcité : tolérance à l’infini?

Intro

A l’image des correspondances épistolaires des siècles précédents, les conversations écrites de nos jours peuvent aussi apporter de la réflexion fraîche, avec des “new points de view”, c’est-à-dire façons différentes de voir l’actualité et le monde en général. Avec la seule différence: la correspondance épistolaire contemporaine se fait sur un clavier et pas avec une plume sur le papier; et elle ne s’envoie plus avec des pigeons voyageurs, mais par un simple appuie sur le bouton. Or n’étant pas sur le papier, cette correspondance a tendance à tomber dans l’oubli éternel, dans le tas de messages envoyés quotidiennement.

Mais certains échanges écrits prennent parfois des tournures tout à fait intéressantes, pour ne pas dire surprenantes, pour qu’ils soient oubliés dans le néant numérique. C’est comme ça que j’ai déjà publié 2-3 fois le florilège des réflexions écrites, auxquelles j’ai assisté directement ou indirectement.

Et là, je reviens à nouveau à ce format pour vous parler de la laïcité, de la tolérance et de l’attitude ferme. En l’occurrence, c’était un échange avec quelques personnes autour de l’interrogation suivante:

“Si défendre la laïcité implique une attitude ferme, voire autoritaire, alors est-ce compatible avec les valeurs de tolérance que nous prônons ?”

Eh bien ma réponse est “oui, c’est compatible”. Je m’explique.

Cet article peut être écouté en vidéo.

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Laïcité, définition

D’abord, définissons clairement qu’est-ce que la laïcité et qu’est-ce que cette séparation des Églises et de l’État. Puisque les fourvoiements et la méconnaissance de cette définition sont partout et dans tous les sens. Avant tout, la laïcité, ce n’est pas de l’athéisme ou que sais-je encore. La laïcité repose sur 4 principes:

  1. Liberté
  2. Égalité
  3. Séparation entre l’État et les cultes
  4. Neutralité de l’État

Liberté

En France, chaque personne a le droit et la liberté de croire ou de ne pas croire, de changer de religion, de quitter une religion, de choisir sa religion, de pratiquer son culte et d’y avoir accès (selon certaines conditions), et d’exprimer ou non son appartenance religieuse ou l’absence de celle-ci par différents moyens: paroles, arts, écrits et tenues vestimentaires, dans les limites du respect de l’ordre public et des autres.

Égalité

Égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou convictions.

Séparation des Églises et de l’État

L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État — qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte — ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses.

Neutralité de l’État

Depuis la loi de 1905, l’État est neutre vis-à-vis des convictions de ses citoyens et vis-à-vis des institutions religieuses. Ainsi, les bâtiments publics mais aussi les agents de l’État sont soumis à une obligation de neutralité. Mais cette neutralité ne concerne pas l’ensemble des citoyens, ni les élus (qui représentent le peuple et non l’État). La République laïque assure ainsi l’égalité des citoyens face au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.

Définitions prises sur le site du Ministère de l’Intérieur français et sur le portail E-Laïcité.

Raisonnement

Puisque “la laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres, mais la liberté d’en avoir une“; et puisque “elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes (les convictions et opinions), sous réserve du respect de l’ordre public“, alors je vais vous donner ma réponse à la question initiale si l’attitude ferme, voire autoritaire, est compatible avec les valeurs de tolérance.

Le tout est dans la demi-mesure, dans le juste milieu et dans le bon sens qui, on le sait malheureusement, ne sont pas à la portée de tous.

Précisions sémantiques

Qu’est-ce que – selon moi – “la liberté d’expression de ses convictions”? C’est la liberté d’en parler librement (comme je suis en train de le faire), mais ne pas imposer ses convictions de façon ostentatoire en public.

Qu’est-ce que – selon moi – “le libre exercice des cultes”? Eh bien celui dans les lieux de culte, spécialement y destinés. Et non pas en plein milieu de la rue ou de son lieu de travail ou à l’école, c’est-à-dire en public. Car, précisément, si on reprend la formulation des textes officiels:

personne ne peut être contraint par le droit au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.

Alors, ceux qui exercent leur culte religieux en public n’y sont contraints que par les dogmes et prescriptions religieuses, mais certainement pas par la législation française. Car en France le droit prime sur les dogmes et prescriptions religieuses. Et en sus, on pourrait aussi dire que “celui qui exerce son culte sur la voie publique — confronte, voire contraint les autres aux dogmes et prescription religieuses de son culte”. Or, on pourrait dire qu’il est hors la loi dans cette république laïque.

En résumé: “la liberté d’expression de ses convictions”, c’est la liberté d’en parler librement; et “le libre exercice des cultes”, c’est celui dans les lieux de culte, spécialement dédiés.

Fatalement, de facto, la vie en société impose des limites.

La liberté des uns, comme on le sait, s’arrête là où commence celle des autres.

Partant de ce postulat, si les autres n’existaient pas, ma liberté serait sans limites. Seulement, la vie – ou la survie, dans le sens originel du terme – est impossible sans les autres, sans être en groupe. Tout comme la réalisation d’une bonne partie de la liberté individuelle serait impossible sans les autres. Je vous laisse réfléchir là-dessus.

Donc la contrainte de la liberté individuelle – dans tout groupe humain – existera toujours (même dans la plus libre organisation sociale que l’on puisse imaginer). Mais en même temps, cette contrainte, ne serait-elle qu’un simple garde-fou de la démesure propre à l’homme et à sa tangente vers une liberté excessive, démesurée, à la folie?

Par conséquent, même si les libertés ne sont pas totales, c’est parce que ladite “contrainte du groupe” (on peut l’appeler aussi “contrainte de société” ou “contrainte légale”) doit justement jouer son rôle contre la démesure. Et c’est justement cette même contrainte de groupe qui doit se manifester à travers une attitude ferme et, s’il le faut, autoritaire vis-à-vis de ceux qui semblent avoir du mal à comprendre qu’ils ne sont pas au-dessus des autres ou qu’ils ne sont pas foncièrement différents des autres — dans cette chose qui est publique (la république).

Tolérance

La tolérance ne signifie pas se laisser faire à l’infini. La tolérance ne peut pas être infinie. Elle ne peut qu’être limitée, comme tout dans ce “monde fini”. Dans le cas contraire, la tolérance infinie (laxiste) n’est qu’une ligne droite et sans encombre vers le renversement de toutes les valeurs de la République, dont la tolérance elle-même fait partie.

De la même manière: si on considère que nous devrions être plus tolérants dans notre défense de la laïcité, dans ce cas ceux, en France, qui se sentent lésés par la laïcité devraient être plus tolérants de la laïcité et de la majorité silencieuse qui la respecte, elle! Je vous paraphrase la chose: celui qui dénonce mon intolérance est intolérant par rapport à mon intolérance. Je vous laisse réfléchir là-dessus.

Les Russes ont ce proverbe: “Ne rentre pas dans le monastère d’autrui avec ta propre prière“. C’est-à-dire, sache t’adapter au milieu dans lequel tu vis. J’imagine que ce genre de sagesse doit exister dans (presque) toutes les cultures du monde. Mais à l’évidence, les sagesses ancestrales – tout comme la laïcité instaurée en France depuis 118 ans – passe par-dessus la tête à certains.

Dans le monde actuel, où les valeurs humaines disparaissent par idéologies politiques, religieuses ou syndicales; lorsque certains représentants religieux remettent en cause la laïcité et entendent gouverner la France suivant LEUR interprétation de LEURS religions — il est indispensable de préciser les limites du tolérable sans pour autant devenir un Etat autoritaire, voire fachiste. Car punir les hors la loi, mettre en prison les personnes dangereuses, mettre des individus devant leurs responsabilités avec des sanctions à la clef, si elles ne remplissent pas leurs devoirs de citoyens, ne peut pas être considéré comme un Etat intolérant. Faire respecter les règles laïques de la République ne peut et ne doit être considéré ni intolérant, ni fasciste.

Alors, il n’y a rien d’autoritaire pour un pays de faire respecter ses propres lois et valeurs, c’est-à-dire son organisation sociale indispensable dans toute vie de groupe. Surtout lorsque ces droits et valeurs vont — pour une fois — dans le vrai sens démocratique et celui des libertés individuelles. Mais les libertés individuelles toujours dans le respect de l’ordre public et des autres.

Précision oratoire

Quand je parle d’un pays faisant respecter ses propres lois et valeurs, je parle bien sûr de sa politique intérieure et non pas d’une extraterritorialité à l’américaine. Or notamment, lorsque d’autres pays soutiennent la pratique du culte de façon ostentatoire en France, et lorsqu’ils financent tout un tas de choses liées peu ou prou à leur religion sur le sol français, ces pays-là pratiquent l’extraterritorialité religieuse et le soft power politique et idéologique. Pendant que la France – pays laïque – se pose des questions sur le degré de l’attitude ferme à tenir sur son propre sol; et si c’est compatible ou non avec certaines valeurs. Alors que dans la configuration actuelle, le débat français devrait – déjà depuis un bon moment – changer d’angle et de nature.

Lorsque je parle d’une organisation sociale, je sous-entends les règles, lois et valeurs d’un pays qui instaurent le cadre des interactions des uns avec les autres dans le périmètre de ce pays. Ailleurs, ces règles, lois et valeurs sont forcément différentes, parce qu’elles sont propres aux peuples, à leur histoire, ainsi qu’à leur position géographique (autrement dit, à leur évolution spatio-temporelle).

Or il est naturel et anthropologique qu’un pays défende sa propre culture contre les agissements de ceux qui tentent – en son sein – d’imposer la leur. Ainsi, selon moi, la défense de la laïcité en France n’est PAS incompatible avec les valeurs de tolérance et de la neutralité de l’État. Car la veille au respect des lois — c’est-à-dire de l’organisation sociale instaurée pour tous dans ce pays — incombe autant à l’Etat que le respect des lois incombe à tous les citoyens — sans exceptions (selon justement le deuxième principe, qui est l’égalité). Et sans ce maintien d’ordre, eh bien c’est vite le bordel!

Dès lors, dans ces palabres infinis sur le degré de la tolérance qu’on devrait pratiquer, en réalité, on ne fait qu’empirer l’ordre public. L’ordre adopté le 9 décembre 1905, auquel refuse de se plier une partie — minoritaire — de la population française, cherchant à contrecarrer, interpréter la législation existante et imposer ses propres lois, venues d’ailleurs. En somme, à faire rétrograder le pays à l’époque d’avant 1905.

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© Albert Guasch | saatchiart.com/guasch

Poursuite du raisonnement

Ainsi, certains dénoncent que la laïcité est devenue en France une religion à elle-même. Mais j’ai envie de dire: même si c’était le cas, en quoi est-ce plus problématique qu’une religion lambda? Surtout dans la mesure, où les religions sont par définition dogmatiques et basée sur la croyance; tandis que la laïcité est adogmatique et elle relève d’une organisation sociale et non pas d’un culte commun obligatoire.

Et par-dessus tout, les pays avec les religions officielles comme l’islam dans une longue liste de pays arabes, l’anglicanisme en Angleterre ou le luthéranisme au Danemark, en Norvège et en Suède sont considérés tout à fait normaux, il semblerait. Et la laïcité en France apparemment s’est mise à travers la gorge à certains? Certains qui vivent de surcroît en France et donc sensés de respecter l’organisation sociale française, et non pas des contrés lointaines.

Donc oui, la France a non seulement parfaitement le droit de faire respecter ses propres lois sur son propre sol, mais l’Etat devrait aussi le considérer comme son obligation. La neutralité d’Etat laïque ne devrait pas signifier le laxisme et l’inaction sélectifs. Le tout est que la défense autoritaire de la laïcité ne se transforme en autoritarisme. Tout est dans le degré entre la rigueur autoritaire autour d’une loi, que la majorité indiscutable de la population accepte et pratique depuis plus d’un siècle; et l’autoritarisme qui cherche la soumission et l’obéissance de la population toute entière. Nuance!

Les phrases vides de sens

Certains balancent des phrases du genre:

la laïcité n’implique pas nécessairement une attitude inflexible de la part de l’État, mais plutôt une stricte neutralité

(ce qui est le 4ème principe de la laïcité). On entend aussi que

cette approche vise à protéger la diversité religieuse et philosophique en garantissant que toutes les croyances soient traitées de manière égale“.

Mais, pardon, la “stricte neutralité” ne signifie pas, me semble-t-il, laisser faire à chacun ce que bon lui semble — et surtout dans l’IRrespect de l’ordre public et des autres. Car, je le répète, la contrainte de la liberté individuelle – dans tout groupe humain – doit toujours être présente (même dans la plus libre organisation sociale que l’on puisse imaginer). Autrement, c’est la ligne droite vers le remplacement inexorable des valeurs de cette société, dont la tolérance elle-même fait partie. Donc

La tolérance, oui bien sûr, mais avec modération — pour ne pas laisser aller jusqu’à l’intolérable!

Aussi, pour balayer le problème et ne pas rentrer dans des discussions gênantes, beaucoup essaient de résumer l’ambiguïté de la laïcité avec des phrases du genre:

le défi consiste à trouver un équilibre entre la préservation des principes laïques et le respect des valeurs de tolérance et d’humanisme“.

Magnifique! Mais en disant ça, vous n’avez strictement rien dit. Le débat et la situation restent au même point de départ. Car cet équilibre doit être trouvé par qui? Comment? On laisse cette tâche à “eux”, aux autres, aux politiciens — et lorsqu’ils le font à notre place (d’une manière ou d’une autre), on n’est jamais contents et on passe notre temps à les critiquer.

Comment trouver cet équilibre lorsque dans le wokisme actuel le respect de la tolérance suppose à demi-mot prévaloir sur le respect de la laïcité? Je vous la fais plus simple: pourquoi l’irrespect de certaines règles par une minorité devrait être toléré par la majorité qui respecte ces règles? Où est le juste milieu entre l’irrespect et la tolérance? Qui le définit? Comment?

Donc quand on balance des phrases politiquement correctes comme

le débat sur la laïcité en France est souvent axé sur la manière de trouver cet équilibre, tout en respectant à la fois la laïcité et les valeurs de tolérance et d’humanisme

— j’ai envie de vous rappeler comment l’équilibre fonctionne selon les lois de la physique.

Lorsque vous avez deux pieds sur une planche et un côté commence inexorablement à partir vers le bas, il faut alléger le pieds qui s’enfonce et au contraire appuyer davantage avec le pieds opposé pour retrouver cet équilibre. N’est-ce pas, une explication imagée et à la fois simple de l’autorité qui ne représente pas obligatoirement l’autoritarisme. En tout cas, tant que l’équilibre retrouvé est conservé — par cet État qui doit rester neutre.

D’ailleurs, ça serait d’autant plus facile pour l’Etat de rester neutre, si tout le monde respectait les lois et les règles de ce même Etat. A méditer…

Je pense, donc je suis conscient

La conception française de la laïcité ne bascule pas vers l’antireligieux, ni encore moins antimusulman, mais au contraire. Il ne serait vraiment pas trop tard de comprendre que dans la laïcité française, les lois de l’État sont au-dessus des lois religieuses — et ce, sans aucune exception. Alors, c’est aux religieux et croyants de toutes sortes de s’adapter à la réalité du pays où ils résident.

Au 4ème siècle Ambroise de Milan (évêque et l’un des 4 Pères de l’Église d’Occident) a dit:

“Si fueris Romae, Romano vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi”,
Si tu es à Rome, vis comme les Romains; si tu es ailleurs, vis comme on y vit (là-bas).

Cette citation fait référence au voyage de Saint Augustin à Rome, où, comme il décrivait lui-même (dans la lettre 54 à Januarius), il s’est accoutumé aux usages. Sinon,

“L’autorité s’inspire ou se mérite, mais, à défaut, s’impose“.

Et comme l’a dit Victor Hugo:

“Il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs.”

Car on ne naît pas délinquant, on le devient!

Ainsi, ça fait 118 ans depuis le 9 décembre 1905, l’adoption à Paris de la loi sur la laïcité. Et ça fait 75 ans depuis le 10 décembre 1948, l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, aussi à Paris, de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), avec son article premier:

“Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Alors, agissons tous – les uns envers les autres – avec raison, conscience et fraternité. En somme, “dans les limites du respect de l’ordre public et des autres“.


C’était mon opinion. Que j’ai exprimé librement, comme la loi sur la laïcité et liberté d’expression le permet à chacun en France. C’était mon opinion et ma grille de lecture, mélangées aux celles avec qui j’avais échangé par écrit sur le sujet.

Je suis conscient que mon raisonnement ne trouvera pas d’échos dans tous les esprits. Et qu’il peut-être défaillant et interprétable / discutable à souhait. J’ai essayé de construire une dialectique sur une organisation sociale, dont nous sommes tous concernés. Et je l’ai aussi fait pour rappeler que l’intelligence sociale de tous consiste à agir avec raison, conscience et fraternité en société. C’est la capacité à mirer le juste milieu, toujours dans le respect de l’ordre public et des autres.

Comme l’a dit un de mes correspondants:

En France, dans notre chère République, certaines «spécificités» importées d’autres lieux ou continents tentent de forcer l’État à les accepter“.

Alors, n’oubliez pas: il ne faut pas entrer dans le monastère d’autrui avec sa propre prière.

Et c’est un immigré qui vous parle…

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2 Commentaires
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Michèle BERTHON

Voilà un article bien droit dans ses bottes ! Tu as raison sur bien des points. Il faut certes réagir aux abus. Néanmoins, tout n’est pas si simple et mécanique.
Le discours “sec” des “hussards de la république” s’est véritablement mué en nouvelle religion”, et gare à ceux qui tenteraient de vouloir y opposer des nuances.
L’interdiction du port du voile à l’école publique a tout de même déclenché des hostilités irréversibles. D’autant que le “deux poids deux mesures” n’a pas tardé à être observé. J’ai vu nombre de croix, d’étoiles de David ou autres, arboré au cou de profs ou de personnel d’encadrement…
Par ailleurs, bien qu’on tente toujours de me prouver le contraire, on a exclu de facto beaucoup de jeunes filles musulmanes de l’école publique qui sont parties pour des écoles musulmanes ou… pas d’école du tout, certaines envoyées au bled pour être mariées. En tout cas, elles ont échappé au message républicain de l’enseignement et c’est un bel échec.
Cette discrimination a forgé des générations qui cultivent le ressentiment.
Et ce n’est pas glorieux de s’attaquer à des jeunes filles et des femmes pour un bout de chiffon…
Certes, la vraie lutte est plus difficile qui consistait à s’attaquer aux financements étrangers. Le fric, toujours le fric…
Enfin pour résumer, je crois qu’on a fait de l’inefficace… et surtout pas dans la dentelle.
C’est pour le moins clivant ce que raconte hein ? Voire inaudible et à balayer d’un revers de mépris ?
Pourtant, ce serait à nuancer encore et encore. Cordialement.