La Russie vue par une française (sans censure…)

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ЧИТАТЬ НА РУССКОМ

Vous êtes dans la partie finale de la trilogie, à dominante sociologique, “Conversations interculturelles” avec Stéphanie Dehling-Prusinski spécialisée en expatriation au féminin.

Naturellement, après 6 ans vécues par cette française en Russie, je ne pouvais pas omettre la question “Qu’est-ce que la Russie pour vous ? Comment vous l’avez perçue ?”.
Ainsi, après ses deux réçits sur l’expatriation féminine et les différences sociales d’expatriation homme / femme, voici son regard sur la Russie — sans censure.

 

Préface

L’expatriation est définie comme un changement personnel et professionnel majeur devant être préparé minutieusement. Il suffit de tendre une oreille discrète aux discours des entreprises pour se rendre compte que ce changement ne semble s’accorder qu’au singulier. Pourtant, bien vivre son expatriation peut facilement s’illustrer par la capacité de chaque membre de l’entité familiale à trouver un nouvel équilibre. Pour le conjoint il va s’agir de trouver sa juste place dans cette aventure, sans occulter que l’expatriation force à la rigueur, à la flexibilité et à la patience. Un programme musclé.

Je n’ai pas préparé mon expatriation en Russie. Je ne me suis pas demandée quelles particularités allaient rendre mon expatriation facile ou difficile. J’ai écouté mon cœur et suis allée rejoindre celui qui partageait ma vie et qui n’était pas parti en Russie par hasard : il allait pouvoir rajouter une pièce importante au puzzle de son histoire familiale en foulant les terres natales de son grand-père maternel.

Mon identité a subi un choc en arrivant en Russie
De mon côté, je n’ai réalisé qu’en arrivant en Russie que je faisais voler mon puzzle personnel, familial et professionnel en éclats. Mon départ en Russie a étonné, horrifié, surpris, donné envie et inquiété mon entourage. Pays aussi fascinant qu’inquiétant.

Amenée à vivre en son sein, je l’ai détestée à mon arrivée. Non mariée, sans enfant, ancienne femme active, je ne correspondais à aucune case au sein de ma communauté d’expatriées. Je ne correspondais pas non plus au modèle de la femme russe que je pouvais observer de loin.

J’ai donc dû faire « ma propre cuisine » pour trouver, afin de mieux la prendre, la place qui me ressemblait au sein de mon expatriation en Russie : certaines expériences culinaires ont été désastreuses, j’ai mélangé de nombreux ingrédients au début et mis souvent le feu en cuisine. Moins pressée, j’ai appris à en goûter de nouveaux, surtout ceux que l’on me déconseillait, à tenir compte plus souvent des conseils des chefs « étoilés » bien intentionnés qui croisaient ma route. J’ai découvert de nouvelles saveurs.

En apprenant la langue russe, j’ai compris bien plus qu’un nouveau langage
Pour partager avec vous les particularités de « ma » Russie, je vous invite donc dans ma cuisine. Ce n’est pas un hasard, pour ne pas dire que c’est déjà une particularité : sanctuaire impénétrable de toute maîtresse de maison en France, la cuisine russe, elle, a les portes grandes ouvertes. C’est là que trônait la radio au sein des appartements communautaires et c’est toujours là que l’on peut tout se dire.

 

La langue russe

Le langage façonne notre façon de penser plus qu’on ne peut l’imaginer
Il n’y a pas de recette-miracle pour comprendre une culture. La culture russe comme les autres. Avoir lu et relu tous les livres sur le sujet ne suffit pas. Parler la langue pour commencer à comprendre les recettes est nécessaire, mais n’est pas suffisant. Il faut retrousser les manches, savoir attendre, savoir apprendre, se tromper et oser recommencer.

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© Ekaterina Agapova

J’ai très vite compris que je ne pourrai pas trouver ma place et vivre mon expatriation en Russie sans parler un minimum la langue russe. Mon identité a subi, comme celle de toute femme expatriée, un choc en arrivant en Russie : comment me débrouiller au quotidien dans un pays où je devais forcément perdre mon latin ? La langue russe a été le premier ingrédient de mon expatriation. Le langage façonne notre façon de penser plus qu’on ne peut l’imaginer. Il façonne aussi notre vision du monde, de l’espace. Ne pas pouvoir communiquer c’est tout interpréter avec les filtres qui sont propres à notre langage. En apprenant la langue russe, j’ai perdu beaucoup de cheveux, connu des nuits blanches, redécouvert le plaisir d’apprendre et compris bien plus qu’un nouveau langage. Maîtrisant mieux ces règles, j’ai appris à changer les miennes dans ma façon de communiquer au quotidien. Maîtrisant mieux sa richesse, j’ai découvert une finesse, une rigueur pour définir avec précision mes actions. C’est en l’apprenant que j’ai découvert la communication non verbale, que j’ai su quand il fallait me taire.

Sur une valse à 3 temps seulement, elle m’a forcée à adopter les mêmes intonations que mes interlocuteurs et à privilégier l’impératif dans de nombreuses situations. Sans elle, je n’aurais pas pu adapter mon mode de communication.

Un mode de communication tout particulier à la Russie : brut… comme un diamant
A ma connaissance, personne n’arrive à l’occulter en arrivant en Russie : formules de politesse restez chez vous ! Sourires jusque derrière les oreilles, reposez-vous ! Remerciements à outrance, gare aux remontrances ! Avouons-le, les codes de politesse en Russie nous font perdre pied.

Comment rentrer en contact avec l’autre que l’on ne connaît pas ? Que dire et ne pas dire ? Comment s’adapter à un style aussi direct ? Est-ce à ce point chacun pour soi ? Loin de là, mais la patience et le temps vous permettront, eux seuls, de savoir doser cet ingrédient. En Russie il faut se connaître, s’apprécier pour se sourire, pour se dire bonjour aussi. Particularité qui, combinée au froid, à la grisaille et à l’hiver, nous donne souvent envie de rendre notre tablier et de claquer la porte de cette cuisine russe !

 

Et moi ? Émoi ? Émois.

Un pays qui va réveiller vos émotions. Toutes vos émotions…
La Russie a cette qualité : nous surprendre. Nous faire passer du rire aux larmes. Faire sortir d’un coma, souvent profond, nos émotions. Celles que nous cachons à cause de notre éducation.

S’émouvoir c’est se mouvoir. Montrer ses émotions, c’est aussi permettre à l’autre de nous montrer tels que nous sommes, vraiment. Il ne s’agit pas de les montrer n’importe quand et n’importe comment. Mais en Russie, en s’émouvant et donc en bougeant, nous donnerons envie à l’autre de faire un premier pas vers nous. Partager nos émotions, nos ressentis sera le plus efficace des brise-glace dans ce grand espace… où nous manquons souvent d’air. De l’air ! De l’air !

 

L’espace

Un pays grand comme un continent où il faut apprendre à partager son espace
Dans toutes les langues et cultures, le temps et l’espace sont toujours associés. Il est en effet impossible de parler du temps sans évoquer un espace et la façon de le faire est spécifique à chaque culture. Très vite en vivant en Russie, on note deux particularités.

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© Nickolay Burma “Moscow road”

Le pays est grand comme un continent. Une immensité glorifiée dans les chansons, dans la littérature et dans l’esprit russe. L’immensité de ce pays n’a pu que forger chez les Russes une représentation particulière du monde et du rapport de l’homme à ce qui l’entoure : diversité, richesse, variété, histoires entremêlées nous offrent une cuisine ouverte sur le monde.

Très vite aussi en y vivant, on constate autre chose : on manque souvent d’espace. Que ce soit dans le métro, au bureau, dans les magasins, les adminis-trations, notre espace vital manque d’air. Partout on se bouscule, on se heurte, on se dépasse sans présenter d’excuses. Tout le monde semble habitué à empiéter sur le territoire d’autrui : il nous faudra donc apprendre à partager aussi le nôtre. Il nous faudra apprendre en Russie à poser et redéfinir nos limites. A revoir sa définition du loin. A ne pas oublier que la notion d’espace privée a longtemps été éludée. Même au sein de son appartement. Oui, l’espace en Russie, immense, a cette particularité : nous apprendre à vivre en communauté.

 

Le temps

Un pays où le temps s’écoule différemment…
En vivant en Russie, j’ai souvent eu le sentiment de courir après le temps. L’espace et les distances n’y sont pas étrangers. La ville de Moscou, c’est cinq fois Paris. On peut commettre l’erreur une fois de se dire que nous allons rentrer à pied, mais on prend alors très vite conscience de l’espace « à la russe ». Le temps ne peut qu’être associé à cette notion d’espace en Russie : partir en week-end, découvrir une nouvelle région prend du temps, faire ses courses tout simplement prend du temps.

Le temps a aussi une particularité : il est double. Un temps civil et religieux. Deux calendriers différents. Un peu comme si le temps était dédoublé : il y a le temps de la religion et le temps du quotidien.

infoLa notion de temps est considérée par Edward T. Hall comme un des systèmes fondamentaux de la culture. Rien ne peut se faire en dehors du temps. Pour lui, le temps doit être traité comme un langage qui structure et organise toute activité, il est un moyen pour mieux comprendre une autre culture. Pour communiquer à l’étranger, connaître le langage du temps est tout aussi important que de connaître le langage parlé. Le micro-temps est un des fondements de la culture : ses règles sont respectées inconsciemment par les individus car elles apparaissent au niveau primaire de la culture, c’est-à-dire au niveau exclusivement non verbal.

Chaque culture possède son micro-temps, dont les formes les plus importantes sont : la monochronie et la polychronie – les néologismes introduits par Edward T. Hall en 1959. Aucune forme ne domine l’autre, ce sont tout simplement deux perceptions du temps, dont les différences fondamentales vont conditionner le mode de communication et d’organisation.

Dans le système monochrone, le temps est une ressource à gérer : on ne fait qu’une chose à la fois, on respecte le programme établi, on arrive à l’heure au rendez-vous, on est soucieux du respect des délais. Les engagements pris sont plus importants que la relation à autrui. Aussi, peut-on avoir le sentiment de perdre son temps ou de le gagner, de bien ou de mal l’utiliser.

En Russie, le système du temps est polychrone
En Russie, le système du temps est polychrone : les tâches sont faites simultanément, les individus changent régulièrement d’occupation, modifient les programmes. Ici les relations entre les individus sont plus importantes que les objectifs à atteindre ou que le programme à respecter. La notion de temps perdu, gaspillé, gagné ou passé n’existe pas. Car dans cette perception du temps c’est la relation à l’autre qui est primordiale.

Observez les horaires des magasins, observez qui part manger à midi pile et reviens à deux heures pile au bureau. Regardez autour de vous quand vous faites la queue, si vous vivez en Russie, vous êtes sûrement le seul ou la seule à ne faire que ça (et à souffler aussi …) : les Russes lisent, téléphonent, sont partis faire autre chose en vous demandant de bien vouloir réserver leur place …

Vous voulez aller un peu plus loin et intégrer le temps à votre façon de communiquer ? Demandez-vous – quand un collègue russe vous propose de boire un verre spontanément et que vous lui répondez « Avec plaisir, jeudi prochain ? » – si vous ne pouvez pas gagner quelque chose en optant de temps à autre pour une approche polychrone …

 

Etre une femme en Russie : aller à la rencontre de cette « Autre » ?

En tant que femme, je suis partie vivre dans un pays où le genre auquel j’appartiens subjugue autant qu’il effraie. Ce sont les femmes russes pourtant qui m’ont donné envie de retrousser les manches. Mais on ne peut parler des femmes sans parler des hommes. On ne peut parler de la femme russe sans parler de la famille en Russie. Il faut se plonger dans l’histoire de la famille, et ne pas manquer d’air, pour comprendre davantage ce qui reste aujourd’hui le principal frein à l’expatriation en Russie de la part des conjointes. Pour comprendre ce qui est, toujours, la première question qui surgit quand je dis que j’ai vécu en Russie et que j’accompagne à présent les femmes qui y sont expatriées : «  Et alors elles sont comment les femmes russes ? ».

Les femmes russes sont, quand nous arrivons en Russie, violemment féminines. Elles nous renvoient une image peu flatteuse de la femme que nous sommes devenues. Souvent bien malgré nous.

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© Nestor Kizenko

Alors que nous avons choisi entre notre carrière et notre vie de couple, entre nos amis et notre mari, entre son métier et le nôtre, la femme russe, elle, semble avoir tout choisi. Alors que nous avons choisi depuis de nombreuses années le pantalon comme tenue de travail, elles ont décidé d’affirmer que « c’est tous les jours dimanche » jusqu’au bout des ongles en allant travailler. Alors que nous avons heurté, quelques fois de plein fouet, le ‘’plafond de verre’’ après l’arrivée de notre premier bébé, elles semblent avoir réussi à le briser…

Pour mieux comprendre la femme russe, il faut se plonger dans l’histoire : des femmes, de la famille, de la société russe. Il faut s’offrir un vrai voyage dans le temps pour comprendre la complexité de la féminité en Russie aujourd’hui, mais aussi ses difficultés. Car les femmes russes ont mené et mènent encore de nombreux combats pour défendre leur place au sein d’une société patriarcale, qui a choisi comme symbole celui de la Mère Russie. En les côtoyant, on comprendra vite qu’elles ont décidé de conjuguer leur vie au présent : « l’avenir radieux » promis tant de fois à leurs mères et grands-mères sera tout sauf leur seul horizon.

En les écoutant, on saisira très vite que, comme nous, elles attendent (encore) le prince charmant. Mais que contrairement à nous, elles ont su très tôt qu’ils étaient bien moins nombreux que ne l’est la gente féminine. En travaillant avec elles, on découvrira des têtes aussi bien faites que bien pleines. Des têtes qui peuvent être amenées, elles aussi, à se heurter au monde du pouvoir, décliné au masculin en Russie.

Comme souvent en Russie, il faudra se plonger dans le passé pour mieux comprendre le présent et la femme russe d’aujourd’hui. Et comme souvent, l’exercice sera aussi riche que complexe. Découvrir l’évolution de la famille patriarcale du 19ème siècle à la « mère qui travaille » du siècle soviétique. Passer par les révolutions et les guerres qui ont fait éclore de fortes personnalités et donné souvent l’illusion d’une émancipation féminine. Tenir compte des années de transition post-soviétique marquées par une aggravation de la condition féminine. Découvrir que, même si le type de la « mère qui travaille » est encore dominant, un nouveau type de femmes est apparu à la fin de la perestroïka : les sociologues russes les appellent « femmes qui ont de l’initiative », « femmes qui réussissent », « femmes qui font preuve d’innovation ».

Si je ne pouvais choisir, en tant que française, qu’un mot pour qualifier les femmes russes ce serait sans nul doute celui-ci : des battantes. D’hier et donc d’aujourd’hui.

La particularité de la femme en Russie pour moi est celle-là : c’est une femme comme les autres. Forte et fragile, intelligente et sensible, douce et forte. Elle a une histoire. Son histoire. Qu’elle choisisse aujourd’hui de se replonger dans un rôle plus traditionnel ou au contraire plus moderne — elle fait aussi partie de la réalité féminine de la Russie d’aujourd’hui.

C’est sans nul doute grâce à toutes ces femmes de tous âges, à leurs histoires, que j’ai pu comprendre la mienne et devenir la femme que je suis. Cela peut paraître au premier abord contradictoire, mais c’est pourtant la Russie, pays de tous les possibles, qui m’a donné cette liberté d’être la femme que je voulais être. D’apprécier à nouveau mon appartenance au genre féminin en affirmant par mes tenues que « c’était tous les jours dimanche » sur le chemin du travail et en m’octroyant en même temps le droit de me sentir aussi terriblement féminine en pantalon.

 

Pour conclure, un pays à l’identité inachevée ?

Un pays doté d’une histoire aussi riche que complexe. Un pays que l’on met systématiquement entre deux mondes : l’Europe et l’Asie.
Une culture vivante. Un peuple profond, fort, fier et qui a su conserver durant toutes ces années la qualité précieuse du mot amitié. Un climat polaire qui nous tient pourtant souvent chaud
La particularité de la Russie, c’est que je n’ai jamais vraiment réussi à la quitter. Durant toutes les années que j’y ai passées, aucune journée n’a su ressembler à une autre. Au cours de ces journées, je levais souvent les yeux au ciel : pour la remercier ou pour lui rappeler combien je pouvais la détester. J’ai souvent eu envie de rendre mon tablier, de claquer violemment et définitivement la porte de la cuisine… Mais j’ai toujours remis le cœur à l’ouvrage. C’est un pays qui attire ou qui repousse comme un aimant : tout dépend de quel côté on le prend.

Définir les particularités de la Russie est un exercice difficile. Mon expatriation ne peut avoir cette saveur que grâce aux rencontres personnelles et professionnelles : des femmes et des hommes, eux aussi, expatriés en Russie, des amis et des amies russes qui m’ont donné envie de découvrir leur pays. Mon expatriation peut avoir aussi cette saveur grâce à des échecs, dont je garde le secret. Mais aussi et surtout en raison du lieu où elle s’est déroulée.

Ex-empire, la Russie construit aujourd’hui sa nouvelle identité. Attachée à son passé, elle veut s’ouvrir tout en gardant certains de ses mystères. Ce qui la rend souvent aussi déroutante qu’attachante: la Russie ne sait laisser personne indifférent.

 

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C’était la dernière partie de la trilogie de Stéphanie Dehling-Prusinski sur l’expatriation au féminin en Russie :

  1. Expatriation au féminin & coaching des femmes expatriées
  2. Différences sociales d’expatriation : homme / femme
  3. La Russie vue par une française (русский перевод)

Stéphanie Dehling-Prusinski : ExpatriellesLinkedIn
Publication et traduction en russe : Anton Malafeev

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3 replies
  1. Татьяна
    Татьяна says:

    Мне всегда казалось, что “сытые и благополучные” западные женщины, не смогут понять русскую женщину. Потому что просто не захотят это сделать. Поэтому меня приятно удивил такой вдумчивый анализ русской жизни и роли женщины в ней.
    И мне, как русской женщине, приятен тот факт, что я (а в моем лице и многие мои соотечественницы) вызываю не только отталкивающий эффект в силу своей вынужденной жесткости, но и притягиваю к себе. Очень хочется в это верить.

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  2. Anastasia
    Anastasia says:

    C’est impressionnant que juste 6 ans c’était assez pour voir et comprendre tout ça. Apprendre la langue c’est déjà une épreuve. Mais le reste je trouve ça incroyable. Merci pour cette article bien utile pour les étrangers et tres intéressante à lire pour nous, les russes. Parfois on nous ne voit pas pareil de côté, mais une vu extérieur c’est toujours mieux. Merci.

    Répondre

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