Pourquoi “childfree” (ne pas vouloir d’enfants) n’est pas de l’égoïsme

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A LA RADIO
Sud-Radio-SudRadio-ChildfreeCet article a été débattu et commenté sur SUD RADIO le 31.10.14 lors du debat sur le childfreeisme dans l’émission Le Mag de l’Aprèm animée par Marc Leval

L’histoire d’une ineptie

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© Marcela Cocco – http://bit.ly/1aUE7uC

Pourquoi ne pas vouloir d’enfants est considéré comme anormal dans notre société ? Les réflexions les plus courantes « t’es égoïste », « tu penses qu’à toi », « t’aimes pas les enfants ??! (avec quarante points d’exclamation derrière) mais comment est-ce possible ? »; « non mais, tous les mecs ne veulent pas d’enfants jusqu’à ce qu’ils aient leur premier ».

Leur premier… Non seulement on se doit absolument aimer et vouloir les enfants, pour être bien vu par la société, mais en plus il en faut beaucoup, sinon ce n’est pas une vraie famille…
Et puis, pourquoi “tous les mecs ne veulent pas d’enfants” ? Personnellement je ne connais pas les statistiques, mais je pense qu’on serait étonné en juxtaposant le nombre de femmes et d’hommes n’ayant pas envie d’enfants…

Ne pas vouloir d’enfants = être égoïste. Qui un jour a dit cette niaiserie ? Que tout le monde répète en boucle sans essayer de comprendre (ce qui en soi est une des plus importantes maladies de notre société)… Où est la logique ?
Alors, un homme n’aimant pas les femmes – est-il égoïste ? Ou peut-être « femmophobe » ?

Pour les adeptes de ce point de vue : sachez bien faire la différence entre ne pas vouloir d’enfants et ne pas les aimer – deux notions distinctes. Dans le 1er cas on peut les aimer, mais ne pas en vouloir ou faire le choix de ne pas en avoir (les raisons peuvent être nombreuses). Dans le 2ème cas – ne pas les aimer ne signifie pas ne jamais en avoir.

Est-ce que aimer les enfants voudrait bien dire ne pas être égoïste ? Dans ce cas on pourrait aussi dire que n’importe quelle famille maghrébine ou africaine est moins égoïste qu’une famille typiquement européenne, n’ayant en moyenne que 1 ou 2 enfants ? Est-ce bien ça le rapport entre l’envie d’enfants et l’égoïsme ?

« Ne pas vouloir » ou « ne pas avoir envie » signifie avoir envie du contraire ou d’autre chose. Or, ceux qui ne veulent pas d’enfants ne sont pas anormaux et ont le droit de ne pas en vouloir pour les raisons qui sont les leurs. 

Si je n’ai pas envie d’aller au cinéma, mais je veux simplement rester à la maison – ne veut pas dire que je sois égoïste. Si j’ai envie de prendre le vélo plutôt que la voiture, comme tout le monde – ne veut pas dire que je n’aie rien compris à la vie. De même, si j’ai moins tendance à parler en société et davantage écouter – ne veut absolument pas dire que je n’aie rien à dire.

Sans enfants

Selon moi, les sans-enfants (par choix) c’est probablement la minorité pensante de la société qui se pose les bonnes questions et ne suit pas à l’aveugle les instincts parentaux et les mouvances sociétales. En exemple, l’extrait du commentaire d’une femme dans le Nouvel Observateur (11.05.12) :

Aînée d’une fratrie de 3, heureuse tante de trois enfants, je les adore, mais je n’aurai pas d’enfant. Parce que je ne veux pas d’enfants.

J’ai été enceinte à plusieurs reprises, j’ai avorté une fois et eu deux fausses couches – (à chaque fois je suis tombée enceinte malgré une contraception sans faille Je n’ai pas vécu cela comme des drames, juste comme des péripéties de ma vie.

J’ai une vie très heureuse avec mon compagnon, nous avons des projets, des activités, des métiers qui nous épanouissent. Lui non plus ne veut pas d’enfant, nous avons évoqué la question rapidement, je lui aurai jamais imposé mon choix s’il avait voulu des enfants.

Bien sûr que je pense à l’avenir, à la vieillesse, et si je me retrouvais seule pour X raisons? et si et si ?  Et alors que dois-je faire : avoir un enfant sans conviction pour faire comme tout le monde ? Faire un enfant pour qu’il me tienne compagnie quand je serai vieille ? Faire un enfant pour que mes collègues ou copines soient rassurées dans leur propre choix d’en avoir eu?

Je subis des récriminations depuis des décennies de la part de ma famille, des amis, mes collègues, et même de personnes lambda qui se permettent de juger ma vie ! De quel droit ? Je ne vous parle même pas des personnes stériles qui me balancent leur malheur comme si j’en étais responsable.

Témoignage parfait de l’approche sociétale envers les politiquement incorrects, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui le courant des « childfree » (voir la définition) commence à prendre de l’ampleur. Des tonnes d’articles, de livres, de revues et des forums en parlent et déblatèrent. Et comme dans tout débat – il y a autant d’avis que de participants. Mais force est de constater que dans cette thématique les avis divergent surtout du côté des pro-enfants. Pour les « childfree » – c’est simple et binaire – ce commentaire en est la preuve. En effet, foncièrement la problématique EST binaire : on veut un (des) enfant(s) ou on en veut pas. La suite est une question de choix, si on y réfléchit à tête reposée.

En ce qui concerne ceux qui veulent mais ne peuvent pas en avoir — prenez du recul ici.

Approche

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© Arun Titan • Nambikkaï Nagar, Chennai – http://bit.ly/1jO5MTk

J’entends souvent les phrases du genre « regarde comment brillent les yeux des grands parents, regarde comment ils sont fiers… ».

C’est possible.
Mais fait-on des enfants pour ses parents, pour qu’ils en soient fiers et contents ? Ou est-ce qu’on fait les enfants plutôt par sa propre envie ? Or, si on a envie d’avoir les enfants – ne serait-ce, alors, la même chose que « ne pas en avoir envie » ? Où est la “frontière égoïste” entre ces deux envies ? Et laquelle est plus égoïste ?

Les pro-enfants disent toujours ne pas avoir de regrets, de ressentir plein d’amour et de joie. Ils affirment que les enfants « c’est le plus chiant et le meilleur » dans le même flacon. Ils reconnaissent une (d)évolution du couple, une organisation digne de la NASA pour faire le moindre pas avec leur progéniture. Ils concèdent que les différences de vision d’éducation de leurs enfants mènent aux engueulades (d’intensité et fréquence variables selon les cas et les couples). Ils avouent de presque plus avoir de sexe. Ils admettent de ne plus dormir et d’avoir les dépenses (ou au moins les besoins) supérieurs à leurs revenus.

Mais ils sont malgré tout contents et ne changeraient jamais rien. Ils vivent ce bonheur dans la joie et l’allégresse.

Et bien les sans-enfants vivent leur bonheur autrement. Et ils ne se sentent pas démunis de l’allégresse parentale. Ils ont choisi de la remplacer par autre chose.

Lorsque les parents disent à leurs enfants en âge avancé « Si on ne vous avait pas – qu’est-ce qu’on ferait d’autres aujourd’hui ? Qui égaierait nos jours comme vous le faites ? » – ça me met dans la stupéfaction totale.

J’ai envie de leur dire « Vous auriez pu, peut-être, faire le tour du monde 2 fois. Vous auriez fait les choses que vous n’avez jamais faites. Vous auriez vécu et senti autre chose et autrement. Et ce ne serait pas pire que de mettre toute votre existence au service de l’éducation d’un, deux ou plus d’enfants – au point de ne pas être capable d’imaginer qu’est-ce qu’on pourrait bien faire d’autre » !

Étant ado et voyant mon entourage de pairs, j’ai réalisé qu’être parent est tout sauf amusant.
J’ai réalisé qu’en mettant sa vie au pied de son enfant pour le faire devenir, en adolescence ce dernier est parfaitement capable de sombrer dans la drogue, dans l’alcool, ou de s’enrégimenter dans un groupuscule d’extrême droite, ou encore de se tuer au volant de votre propre voiture en sortant d’une boîte de nuit.
Sans parler du fait que pour tout adolescent qui se respecte – les parents sont des cons finis, l’école ne sert à rien et toute la société « c’est tous des … ».

Bien sûr, tout dépend de l’éducation. Et l’adolescence en est le reflet. Mais combien d’exemple connaissons-nous tous d’adolescents de bonnes familles avec une éducation irréprochable et devenus incontrôlables et irrécupérables ?

Nouveau point de vue – voyons les choses autrement

childfree-ne-pas-vouloir-enfants-egoismePar exemple, avez-vous déjà essayé de voir le problème sous un autre angle, d’adopter un autre point de vue ?

L’appareil étatique stimule et encourage la création de la famille (de manière fiscale et non seulement) et ensuite la natalité (par les aides, notamment en France).

Le font-ils vraiment parce que la famille c’est beau et les enfants c’est l’avenir ? Le font-ils pour une idéologie ? Parce que la famille c’est sacré ? Ou pour maintenir le niveau de population et garantir la pérennité économique ? Ou, peut-être, plutôt financière ?

Et peut-être surtout l’intérêt financier de ceux qui stimulent ce même institut familial ? Car c’est toujours les nouveaux nés qui vont dans 20 ans financer les châteaux de la république, les salaires astronomiques des ministres (avec leurs cumuls de mandats) et leurs frais de bouche avec les déplacements en première classe, voire en jets privés, que ça soit en vacances ou pour le, soi-disant, devoir républicain.

C’est aussi eux, les enfants, qui sont nécessaires pour financer les retraites. Notamment les vôtres.

Alors, faites-vous vos enfants pour vous garantir la retraite et pour avoir quelqu’un qui vous poussera dans votre fauteuil roulant lorsque vous serez vieux ?  Oui, c’est très caricatural, mais dans le fond nous ne sommes pas loin de la réalité, même si vous refusez de vous l’avouer.

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Voyons aussi la chose d’un autre côté, au quel, j’en suis sûr, quasi personne ne pense jamais. Si l’enfant avait le choix – peut-être qu’il ne voudrait pas naître dans VOTRE couple / famille, peut-être qu’il ne voudrait pas naître de nos jours, vu le monde dans lequel nous vivons.

Tous ceux qui méprisent les childfree, qu’allez-vous offrir à vos enfants aujourd’hui, à part votre amour, qui dans leur vie ne durera que 15-20 premières années ? Quoi après ?  Voici le monde dans lequel vous mettez vos progénitures VOUS apportant tant de joie :

  • 7.000.000.000 de population officiellement existante depuis 2011 (merci ledit « les enfants est la plus belle chose sur terre ») – on peut être sûr – on a procréé notre relève pour des centaines d’années à venir, seulement comment on va dorénavant gérer toutes ces bouches dans un espace limité qui est la Terre et avec ses ressources limitées – personne ne s’en est pas posé beaucoup de questions au baby-boom ;
  • la montée du niveau des océans (aujourd’hui un fait incontestable et visible),
    • corollaire – réduction d’habitat pour toute la faune terrestre (animaux / hommes confondus) parallèlement au changement global du climat, donc bouleversement du monde tel qu’on le connaît,
    • autre corollaire – migration des populations,
      • conséquences inévitables – remaniements géopolitiques et déficits de la denrée et de terres agricoles (non contaminées),
      • conséquences possibles – guerres civiles et d’autres répercussions « pas très roses » ;
  • les dettes financières accumulées pendant la « période rose » du baby-boom ont déjà commencé à incomber sur nous aujourd’hui et ça ne continuera qu’en se dégradant,
    • corollaire – chômage à grande échelle, dégradation du niveau de vie, difficultés de plus en plus prononcées d’accès à la propriété pour le commun des mortels, voire famine …

Tout cela n’est pas un scénario d’Hollywood, ni l’imagination d’un esprit malade ! Allumez la télé – d’ores et déjà on prédit 11 Mrds sur terre vers 2050. Et qu’est-ce que vous voyez en dehors des pays qui s’en sortent à peu près aujourd’hui ? Les guerres, les migrations, la famine, la pauvreté.
C’est précisément l’environnement dans lequel vous faites « atterrir » vos petits bouts de choux.

Mathématiques

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Densité de population mondiale

En voici encore de la matière pour réflexion.

Avant et au début de notre ère nous n’étions qu’environ 300 Mn sur terre. Vers seulement 1600 après J.-C. nous nous sommes doublés en nombre. L’an 1804 a sonné le début du peuplement frénétique – nous avons atteint le 1er milliard.

Et voici le plus intéressant : à partir de 1950 la natalité, et par conséquent le peuplement, se mettent à galoper à la suite géométrique (définition).

On se moque des lapins capables de se reproduire à la vitesse de la lumière, on cherche à maîtriser la reproduction des espèces sauvages proches de notre habitat. Et nous-mêmes ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité !

Démographie humaine depuis 12 000 ans (source) :

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  • 1927 (en à peine plus d’un siècle après 1804) : 2ème milliard
  • 1987 : nous sommes 5 Mrds – en 60 ans nous nous sommes reproduits de 3 Mrds supplémentaires ! En réalité la tendance s’est fortement accélérée après la deuxième guerre mondiale, c’est-à-dire entre 1945 et 1987 – en 42 ans !
  • 1999 (encore 12 ans) : 6 Mrds
  • 2011 (12 ans là aussi) : 7 Mrds

Autrement dit, 2 Mrds en 24 ans !
ON VA OÙ, BORDEL ???!!!

Lorsque je pose la question « Quel nombre d’enfants est NORMAL dans une famille selon vous ? » seulement 17% répondent « 1 enfant », 70% en veulent 2, le reste se prononce pour plus, personne n’ayant dit « pas d’enfants ». Bien sûr mon sondage ne couvre pas une couche de population digne de TNS Sofres, et mes pourcentages peuvent donc bouger. Mais alors vont-ils bouger beaucoup ? – je ne pense pas.

Bien avant ce sondage je connaissais déjà la réponse : 2 enfants – la moyenne européenne bien à la mode qui, selon les statistiques officielles, est seulement de 1.58 enfants par femme en Europe, mais bien loin des moyennes asiatiques et orientales (2.74), et africaines (4.68). La moyenne mondiale étant de 2.5.

La répartition de la population mondiale

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Egoïsme

Les enfants ne choisissent pas leurs parents, les parents pourtant peuvent le faire et le font ! Alors, qui est plus égoïste ? Ceux qui n’en veulent pas ou ceux, dont le seul et unique sujet de conversations que ça soit au boulot ou dans une soirée – les enfants et les joies parentales ?

Un extrait très abrégé des revues scientifico-médicales sur les motivations féminines d’être mère (source) : 

  • la joie qu’apporte la sensation d’être enceinte
  • se sentir indispensable à la vie d’un être humain
  • se sentir liée à un être humain
  • se sentir aimée
  • ce qui est appelé “instrumental values of children” : les enfants sont sur Terre pour accomplir quelque chose d’important pour l’Humanité
  • avoir quelqu’un à aimer et protéger
  • l’accomplissement personnel
  • l’épanouissement personnel
  • suivre la tradition
  • la procréation est le destin de tout être humain
  • assurer la lignée
  • être dans la norme sociale 
  • Dès lors, la femme disant « je vais être malheureuse si je n’ai pas d’enfant » à son partenaire – n’inverse-t-elle pas la situation en l’accusant d’égoïsme ?  Les hommes ont aussi leurs envies de pères et leur regard sur les enfants. L’extrait de Lettre d’un mourant par Gabriel Garcia Marquez :

    J’ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de son père – il le retient pour toujours.

    Lorsqu’à 17 ans j’ai regardé, pour la première fois, Forest Gump – j’ai pleuré comme une madeleine au moment où le héro principal, en découvrant l’enfant, apprend qu’il en est le père et s’interroge immédiatement si l’enfant est normal. Le jeu de Tom Hanks dans cette scène est tout simplement époustouflant. A chaque fois que je revoyais ce film – je n’ai jamais réussi à garder l’œil sec. Il faut croire que le cœur masculin n’est pas insensible à ce genre de choses non plus.

    Mais malgré tout la raison peut et doit prévaloir dans l’esprit de chacun pour ne pas suivre naïvement toutes ses envies, ni surtout les courants communément considérés comme le must.

    Psy

    childfree-ne-pas-vouloir-enfants-egoismeLes femmes vivent heureuses sans enfant, bien que des problèmes surviennent dans leurs relations avec leur entourage (famille, amis, collègues) qui n’acceptent pas leur choix de style de vie. les femmes qui ne veulent pas d’enfant déclarent que leur choix est critiqué et que leur entourage ne les prend pas au sérieux.

    (Fjell TI. Voluntarily childless women–wherein lies the problem ? Tidsskr Nor Laegeforen. 2002 Jan 10;122(1):76-8)

    Les femmes sans enfant ont des niveaux de satisfaction sur le plan marital plus élevés que les femmes avec enfants.

    (Polonko KA, Scanzoni J, Teachman JD. Childlessness and marital satisfaction: a further assessment. J Fam Issues. 1982 Dec;3(4):545-73)

    L’absence d’enfant n’augmente pas le risque de solitude, ni de dépression quand les gens vieillissent.

    (Zhang Z, Hayward MD. Childlessness and the psychological well-being of older persons. J Gerontol B Psychol Sci Soc Sci. 2001 Sep;56(5):S311-20)

    Dérives sociétales

    « Child exchange » (échange d’enfants) ou « private re-homing » (changement de foyer privé) – les américains utilisent Internet pour abandonner les enfants adoptés à l’étranger. Égoïsme ? Normalité ? Outrance ?

    Après tout pourquoi pas – puisqu’on peut marchander avec les animaux, dans le temps on marchandait avec les esclaves, aujourd’hui on marchande avec les femmes – pourquoi pas les enfants ..?

    A plusieurs reprises j’entendais des femmes célibataires « la forte envie d’un petit ». Sans aucun état d’âme elles évoquaient de faire un enfant avec un géniteur (plus simplement disant – avec le premier venu) et garder l’enfant sans en informer le père.

    Comment peut-on qualifier ce genre d’attitude ? Ne serait-il pas un crime de faire un enfant dans le dos d’un homme sans même lui dire qu’il est le père ? N’est-ce pas de l’égoïsme à l’état brut et pur ? De quel droit ces espèces de mères décident à la place du père et de l’enfant qui, d’ailleurs, n’aura jamais de père ?

    Et puis comment s’en sortent-elles, ces mères célibataires ?

    Sans vouloir tout mélanger et sachant pertinemment que beaucoup plus nombreuses sont les femmes avec enfants abandonnées par leurs hommes, je ne peux pas m’empêcher de parler de cet abus omniprésent – les aides financières.

    En fait, dans les têtes de certaines couches de population « être payé », si on fait des enfants, est devenu parfaitement normal. Ces gens font des enfants pour percevoir de l’argent. Les questions d’éducation et d’enseignement ne préoccupent pas leurs boîtes crâniennes (l’endroit où il devrait avoir un cerveau selon toutes les lois de la nature). C’est visiblement le summum du développement sociétal, qui, il faut croire, est le reflet de la société elle-même.

    Automatiquement que peut-on attendre de l’éducation des parents avec cette mentalité d’assistanat ? Sans doute la lignée des semblables imprégnés de la même logique (à quelques exceptions près) qui risquent de non pas améliorer le monde, mais de continuer la même matrice dans le respect de leurs traditions familiales bien ancrées.

    childfree-ne-pas-vouloir-enfants-egoisme

    Quel remède ?

    D’habitude la détestation envers les childfree provient des gens qui procréaient non pas parce qu’ils en voulaient, mais parce qu’ils étaient persuadés qu’avoir des enfants est une obligation sociétale
    Comme toujours – le bon sens.

    Arrêter de faire comme tout le monde. Réfléchir profondément avant d’agir. Peser le pour et le contre, et arrêter de voir les choses d’un seul côté, mais de les analyser sous tous les angles. Car je n’ai pas dit dans cet article qu’il faut arrêter de faire des enfants. Mais il faut se poser les bonnes questions et enfin comprendre une chose toute simple :

    • avec 3 enfants dans chaque famille – c’est la progression géométrique;
    • avec 2 enfants dans chaque famille – nous maintenons le niveau de population identique aux 7 Mrds existants aujourd’hui;
    • avec 1 seul enfant par famille pendant, ne serait-ce que, quelques décennies – nous pourrions rééquilibrer la population mondiale et revenir à un niveau plus viable ! Et cela concerne autant l’Homme lui-même que la cohabitation avec le monde animal sauvage évincé et chassé par l’homme pour le profit ou le plaisir;
    • quant aux sans-enfants – arrêtez de les critiquer ou de les accuser de votre impossibilité de devenir parents.
    Childfree – c’est avant tout le choix qui, quoi qu’on en dise, est beaucoup plus réfléchi que l’envie irrépressible d’en faire un à tout prix sous prétexte d’un besoin naturel et, donc, “indiscutable”.

    Car le besoin naturel est constamment contrôlé et rectifié par la nature elle-même à travers la fameuse sélection naturelle chez les animaux sauvages. La chose que l’homme a apprise à contourner, pour le moins en partie, et applique tout azimut. Quelles conséquences ? Lisez l’article suivant ou ce livre.

    41 replies
    1. PhilippeRamez
      PhilippeRamez says:

      La nature réglera seule le problème. Déjà dans les pays (dits) développés les femmes sont de plus en plus stériles (à cause du stress, des pesticides,…), les hommes sont moins virils et les femmes plus masculines, on tend donc vers une société unisexe (normal dans ce cas qu’il y ait des homosexuels et normal qu’ils demandent leurs droits !). Dans les pays du tiers monde, il n’y a pas ces problèmes (au contraire avec les améliorations sanitaires il y a moins de mort infantile) par contre une menace terrible plane au-dessus d’eux avec le réchauffement climatique (sécheresse et manque d’eau) il faut s’attendre à des famines et des grandes migrations (à l’horizon 2050 voire 2030). On verra la suite mais d’ores et déjà on peut supposer que la modernité et le “soit-disant” progrès technologique ainsi que la science seront complètement incapables de trouver une solution pour l’homme… où est donc ce Dieu dont on nous parle tant ?

      Répondre
    2. martpolly
      martpolly says:

      Je ne sais si la nature réglera seule le problème, je pense plutôt que c’est la détérioration générale due à notre espèce qui s’en charge, c’est-à-dire notre seule espèce et au détriment de toutes les autres.
      J’ai toujours trouvé ceux qui choisissaient de ne pas avoir d’enfant raisonnables. Ce qui me chiffonne quand même c’est pour quelles raisons n’en ont-ils pas adoptés? J’ai des amis qui ont fait ce choix personnel, et ont deux beaux enfants burkinabés.
      Et j’ai toujours trouvé dérangeant le fait de dire que ce sont eux qui paieront notre retraite, comme si on n’avait pas cotisé, comme si, pendant les 30 glorieuses nos parents n’avaient pas cotisé pendant qu’il n’y avait guère de retraités!
      Je conseille ce sketch du pavé (scop d’éducation populaire) ou le livre de Bernard Friot sur ce sujet même si j’ai quelques réserves sur certains points.

      http://www.dailymotion.com/video/xeeo9h_vive-les-retraites_fun
      Pour revenir au sujet, je trouve qu’effectivement ne pas avoir d’enfant est la bonne solution, mais la biologie qui nous pousse vers la procréation est parfois bien plus forte. Nous sommes de la nature, même si nous nous en défendons avec tous les moyens contraceptifs qui existent, et cette nature nous pousse à la reproduction. Il ne faut donc pas négliger dans ce choix ce refus de propager les gamètes transmises par nos ascendants, quelque part, ça doit bousculer psychologiquement, je trouve donc ce choix (si c’en est vraiment un, il y a mille raisons de ne vouloir se reproduire) parfaitement respectable et remarquable.

      Répondre
    3. hrl
      hrl says:

      Je ne vois pas en quoi ne pas faire d’enfants soit égoiste, il me semble que ce soit l’inverse… Faire des gosses pour les foutre dans une société de merde sans aucun avenir, là c’est égoiste et ne penser qu’a son petit bonheur perso parce qu’il faut quand même rapeller que le pauvre gamin qu’on balance dans une vie de merde il n’a rien demander, et c’est bien ses sympathiques parents qui n’ont penser qu’a leur c… en le mettant au monde… sur ce…

      Répondre
      • Kris
        Kris says:

        Totalement d’accord avec ce poste ! Ceux qui le font, sont bien les premiers égoïstes.
        Balancer un enfant dans une société en déliquescence est totalement irresponsable, absurde. Que peuvent-ils apporter à cet enfant après ses 20 premières années sur terre ? Au tout début bien sûr tout est merveilleux : pouponnage, maternage, modelage et formatage de cet enfant afin qu’il rentre dans les bonnes cases d’une société totalement malade, rétrograde, Que pourront-ils lui apporter 40 50 ans après ? Rien. Absolument rien car le monde change à une allure vertigineuse et, ce qui était vrai hier, ne le sera plus demain. Faire un enfant de nos jours est infiniment plus égoïste que ne pas en faire.

        Répondre
    4. HeloiseDS
      HeloiseDS says:

      Tout à fait:
      “Dans le 1er cas on peut les aimer, mais ne pas en vouloir ou faire le choix de ne pas en avoir (les raisons peuvent être nombreuses). Dans le 2ème cas – ne pas les aimer ne signifie pas ne jamais en avoir.”
      Je crois qu’il y a pas mal de gens qui en ont par “obligation”, “parce que c’est la vie” et qu’ils ne se posent pas la question. Mais ils ont leurs propres problèmes non-résolus (ex: manque d’amour propre) et ils sont incapables d’aimer, ce qui conduit à bien des drames.
      Faire un enfant est souvent plus égoiste que de choisir de ne pas en avoir.
      Du reste, il n’y a rien de mal à être égoiste. Le terme est péjoratif mais dans son essence, il signifie que l’on se met au 1er plan. Or si je prends soin de moi, et que je vise mon bonheur, je serai aussi plus disponible pour les autres.
      Je connais aussi des gens qui n’ont pas d’enfants alors qu’ils en veulent, mais qui s’y refusent parce que leur vie par exemple n’est pas idéale pour l’enfant.
      Je te rejoins donc:
      “Selon moi les sans-enfants (par choix) c’est probablement la minorité pensante de la société qui se pose les bonnes questions et ne suit pas à l’aveugle les instincts parentaux et les mouvances sociétales.”
      Excellent point de vue avec l’aspect financier derrière la politique “pro enfants”.
      J’adore la pensée critique! Ouvrons les yeux et posons-nous les bonnes questions!
      Et tous ces baby-boomers coutent un pont aujourd’hui à la société!
      Et pour la surpopulation: sans oublier qu’on va vivre éternellement si on continue (avancées technologiques)
      Je respecte les choix de chacun, mais j’ai aussi dû mal avec les mères célibataires qui choisissent de faire un bébé toutes seules! Considèrent-elles seulement l’enfant?
      Et toutes ces aides pour les parents/enfants et avantages (congés parentaux, etc.) Si on veut un enfant, on l’assume!
      D’ailleurs, je me dis parfois qu’il faudrait presque imposer un test aux futurs parents, parce que quand je vois les conditions de vie de certains: des gosses à qui on donne des chips pour 4h, qui n’ont pas d’heures pour dormir, etc. Sans parler des gens qui font des gosses alors qu’ils savent à peine payer leurs factures. Ou pire qui sont porteurs d’un gène avec une chance pour le bébé d’être malade…
      Si je voulais un enfant, j’aimerais qu’il ait une vraie éducation (pas celle des écoles actuelles), qu’il mange de la vraie nourriture, qu’il ait le temps de vivre, etc. Je ne pourrais pas lui offrir cette vie aujourd’hui. Mais bon, je n’en veux pas, donc, la question ne se pose pas ;-)
      Bref: excellent article, qui fait preuve de réel critical thinking! Merci :-)

      Répondre
    5. HeloiseDS
      HeloiseDS says:

      ps: pour les bboomers, je voulais aussi dire qu’ils coutent mais qu’ils sont ceux qui consomment aussi le +. C’est surtout pour un futur baby boom qu’il faudrait s’inquiéter (quand les caisses seront vides)

      Répondre
    6. Gabrielle
      Gabrielle says:

      Ton article à un très bon raisonnement mais je me pose une question : pourquoi les childfree devraient-ils motiver leur choix par des raisons d’ordre non -personnelle. Avoir des enfants ou non est un choix personnel. Les gens ne devraient pas à avoir à s’expliquer la dessus. Ne pas avoir d’enfant parce qu’il y a déjà une forte démographie n’est pas une raison selon moi, cela ne démontre pas une décision personnelle. Cela donne l’impression que l’on se donne un devoir de rétablir l’ordre démographique.Pour ma part je voudrais des enfants et aucune autre raison extérieure n’aura d’importance, si je le peux et je veux et que je suis prête a donner mon 100% là-dedans pourquoi pas. Et cela devrais être pareil pour ceux qui n’en veulent pas . Pourquoi s’obligeraient -ils si cela n’est pas ce qu’ils veulent. On ne nous dit pas qu’on est égoïste quand on choisi notre carrière alors pourquoi le seraient -on dans le cas des enfants. Un choix bien assumé nous permet d’avancer malgré les critiques car il y aura toujours des gens pour critiquer nos choix .

      Répondre
      • New Point De View
        New Point De View says:

        Gabrielle,
        Ton approche n’est pas fausse. Et c’est, d’ailleurs, une façon de voir les choses, qui n’est pas mauvaise. Mais, si je peux me permettre, elle n’est pas tout à fait complète. Je m’explique.
        Dans l’article j’ai voulu surtout et avant tout soulever l’attitude de la société envers les sans-enfants ou les childfree. Comme je l’ai évoqué – la réaction la plus fréquente, qui prouve d’ailleurs l’absence de toute réflexion, – « c’est égoïste ». Dans la tête de la majorité « ne pas vouloir d’enfant = ne penser qu’à soi ». Or, je me suis efforcé de démontrer que le fait de vouloir un enfant relève autant de l’égoïsme que de ne pas en vouloir. Autrement dit – vouloir un enfant (chacun pour ses raisons) est autant égoïste que ne pas en vouloir (toujours chacun pour ces raisons).
        Pour moi il ne s’agissait donc pas de sortir du cadre de cette problématique pour comparer à l’égoïsme du choix de la carrière, par exemple, ou autre. J’ai voulu rester sur cette incompréhension sociétale de ceux qui choisissent vivre sans enfants. Je ne voulais pas vraiment justifier le choix des childfree, mais de démontrer à ceux qui les méprisent qu’ils se trompent et de loin (sauf que je ne suis pas vraiment sûr que les pour-enfants lisent cette article, car j’ai eu seulement 2 critiques sur FB – ce qui est rien par rapport aux 859 Like que
        l’article a récolté en à peine 5 jours).
        Là, où je ne suis pas tout fait d’accord avec toi, est qu’il existe un nombre relativement important des childfree convaincus et militant
        justement pour le « childreesme » au nom d’écologie de la planète. Comme les végétariens ou comme les anti-chasse. C’est tout un courant, qui n’est pas vraiment officiel et peut être pas très connus comme les végétariens, par exemple, mais il existe. D’ailleurs, tu peux trouver sur la page FB de un lien vers un article parlant justement de ça, qui s’appelle les « Ginks ».

        Maintenant, oui, en effet, y a des gens qui en veulent et aucune raison extérieur ne les arrêtera (ton cas) et y en a d’autres qui en
        veulent pas sans raisons extérieures – l’envie et la décision n’incombent qu’à eux-mêmes. Mais il ne faut pas oublier que tous les esprits ne sont pas faits de la même manière et qu’il y a des gens qui sont soit influençables dans leurs décisions par des facteurs extérieurs, soit qui font des choses par conviction et qui ne se base pas spécialement sur leur envies personnelles, mais qui agissent au nom de qqch et/ou qqun.
        Et lorsqu’en finale je dis « Childfree – c’est avant tout le choix qui, quoi qu’il arrive, est beaucoup plus réfléchi que votre envie irrépressible d’en faire un à tout prix sous prétexte d’un besoin naturel et, donc, « indiscutable » – Je pense que cela prouve qu’il ne s’agit pas d’une justification auprès de la société toute entière, mais que simplement, selon moi, le « childfree-life stile » est plus réfléchi, compte tenu des réalités de notre monde d’aujourd’hui.
        J’espère avoir répondu à ton interrogation. Mais encore une fois – ta vision n’est pas dénudée de sens.
        Anton

        Répondre
    7. kiukiu
      kiukiu says:

      je suis une femme de 35 ans et ne veux pas d’enfant. Je voulais ajouter quelques remarques. Je n’ai jamais été embêtée par qui que ce soit, les gens même de plus en plus me disent qu’ils comprennent parfaitement mon choix, je pense que tout dépend du milieu que l’on fréquente. Pour ma part, je n’ai jamais ressenti la fameuse pression de la part de la société, mais il faut dire que j’assume totalement. La deuxième chose, c’est que je dis aux gens que oui je n’aime pas les enfants. Je ne vois pas pourquoi on devrait automatiquement aimer les enfants. Attention, ne pas aimer ne signifie pas détester ou faire du mal, j’ai été baby sitter et faisais très attention à eux, mais je n’aime pas particulièrement leur présence. Je trouve leur conversation sans intérêt et une journée avec un enfant de moins de 13 ans est pour moi une journée perdue ! A partir là, évidemment…

      Répondre
    8. Barrou
      Barrou says:

      Les motivations sont très différentes, personnellement je n’ai pas voulu jouer ce rôle parce-que les femmes ont toujours “le ” mauvais rôle . Elles n’existent plus qu’à travers leurs gosses, le père joue l’enfant de plus dans bien des cas. (parfois c’est le contraire). Bref, la liberté a un prix que j’ai payé cher et n’ai jamais regretté. J’ai choisi le boulot, les amis. En plus quand je serais vieille personne ne me pleurera!
      Le statut de “mère” me gonfle plus plus. Obéir aux conventions sociales m’est insupportable. Votre vie est toute tracée: les études, un gentil mari, des gosses, la maison, la retraite, le caveau familial. Pour moi, c’était être morte avant d’exister, l’enterrement vivante. J’adore les enfants, mais je préfère la liberté.

      Répondre
    9. Urbino
      Urbino says:

      Bonjour tout le monde, je viens de lire cet article très engagé! En effet, j’ai constaté qu’il en existait très peu comme ça sur Internet. Il est certain que les personnes ne souhaitant pas d’enfants sont considérées comme marginales et c’est pourquoi il faut faire le tri parmi les gens à qui on souhaite en parler car malheureusement le jugement arrive souvent beaucoup trop vite, tout comme les remarques que tu as très bien évoquées dans le texte.
      Je trouve tes arguments réellement percutants. Chacun est libre de faire ce qu’il désire, nous avons ici en France la chance de vivre dans une démocratie et on n’a pas à nous imposer tel ou tel mode de vie parce que c’est “tendance”, parce que c’est “fun”, “trendy” et j’en passe…
      Le seul problème là-dedans c’est de ne jamais trouver personne qui soit du même avis et notamment lorsqu’un homme ou une femme voudrait construire un couple, la peur d’être jugé(e) par plein de gens qui trouvent cela marginaux…en fait ça n’en finit jamais, on a l’impression qu’il s’agit d’un puits sans fond car la majorité des gens voudraient un ou plusieurs enfants; ça prend la tête le sujet.
      Je pense que c’est difficile de pouvoir se mettre en couple lorsque depuis la toute petite enfance on sait déjà qu’on ne veut pas d’enfants et que jamais on n’en aura, on a beau dire “il ne faut jamais dire jamais” cela dépend des fois et des cas.
      Bonne continuation
      Cordialement
      Urbino

      Répondre
    10. Barrou
      Barrou says:

      Je ne me considère pas comme marginale, il suffit de ne pas céder aux pressions de la société . J’ai été à bonne école donc je ne me suis JAMAIS occupée du regard des autres. Faites ce dont vous rêvez, ne ratez pas votre jeunesse! Je suis prof et c’est ce que je dis à mes élèves: on n’a pas le droit de rater ce temps précieux de la jeunesse car on ne peut pas y revenir. Joyeuse continuation!

      Répondre
      • New Point De View
        New Point De View says:

        Une approche très juste également, en tant que prof. 
        En ce qui concerne la marginalisation – elle n’est, bien sûr, pas dans les têtes des childfree’s, mais dans celles du reste de la société qui regarde les childfree’s comme des corbeaux blancs. Il est donc parfaitement normal et compréhensible de ne pas vous sentir marginale (heureusement…). 
        Mais la société ne le voit forcément pas du même oeil.
        Et je pense avoir (en partie) l’explication à cela : Votre perception du monde nuit gravement à votre communication .
        Merci pour vos commentaires.

        Répondre
    11. sophie
      sophie says:

      J’ai 35 ans, une vie épanouie, dans la nature avec mon compagnon, mes chiens et chats. Des projets plein la tête et une vie de couple très heureuse. Je n’ai pas de désir d’enfants, j’ai même très peur de tomber enceinte, je savoure le calme, les longues rando en pleine nature etc..Je n’ai pas de pression social et quand bien même, ne suis pas du style à y céder. J’ai une famille ouverte qui respecte mon choix sans problème. Mon compagnon partage mon point de vue. Je voudrais juste raconter une histoire qui m’est arrivée lors d’un rendez- vous chez une gynéco. Je voulais me renseigner pour un moyen de contraception définitive, j’explique ma situation à la gynéco, son attitude change, elle m’explique comme si j’étais une petite fille anormale que je dois avoir un problème psychiatrique????ok et me conseille fortement d’en parler à un psy,pour elle, une femme doit être maman blabla ok, j’ai donc écourté la consultation et suis partie en claquant la porte. Voila juste pour témoigner de mon vécu. j’aime le calme,je travail avec mon compagnon dans le milieu animalier, nous sommes passionnées et sans enfants,on se sent libre.Je ne suis pas frustré, j’aime la vie, j’ai des amis, je ne suis pas associable bon un petit coté sauvage hihihi. Merci de m’avoir lue

      Répondre
      • New Point De View
        New Point De View says:

        Malheureusement énormément de gens ne savent pas faire la différence entre le milieu professionnel et leurs “vouloirs”. Il serait peut être utile de lui suggérer la même chose en retour …
        En espérant que vous n’ayez payé la consultation d’un tel niveau ?

        Répondre
    12. Horla
      Horla says:

      Votre commentaire transpire de sexisme et de raccourci un peut facile. Les femmes (et non pas la femme) ne deviennent pas “masculine”, pas plus que les hommes “perdent” en virilité. D’ailleurs la “féminité” tout comme la “virilité” ne sont que pure construction social et n’ont donc rien à voir avec la fertilité.

      L’homosexualité existe depuis bien avant l’aire gréco-romaine navrée de vous l’apprendre, elle n’a rien de temporaire et n’est en rien un quelconque syndrome de stérilité, ne mélangez pas tout!
      Dans les pays du tiers monde, la contraception est difficile d’accès en plus des injections culturel qui sont très similaire aux notre.

      Et concernant dieu, j’espère qu’il n’existe pas, par ce que si c’est le cas, je n’aurais pas peur de dire que c’est un beau salopard.

      Et enfin, sachez qu’il n’y à pas que les femmes qui peuvent devenir de plus en plus nombreuse à être stérile. ;)

      A bon entendeurs.

      Répondre
    13. Patricia
      Patricia says:

      En ce qui me concerne, avoir des enfants était une évidence. Ils sont maintenant adultes, heureux, font leur vie (je ne les ai pas fait pour les garder pour moi encore moins en vue de ma future vieillesse). Nous avons été deux à décider de les avoir, deux à les élever, deux à les aimer, deux à être heureux de les voir partir.
      Notre fille et son ami, en couple depuis plusieurs années, ont décidé de ne pas avoir d’enfant et se trouve effectivement confrontés aux réactions négatives de l’entourage amicale et familiale. Moi, je pense que chacun doit trouver son bonheur, avec ou sans enfant. Je ne philosophe pas sur l’épanouissement personnel, sur l’avenir de la planète. Je ne pense qu’à une chose : soyons heureux avec les choix que nous faisons. Le principal est de ne faire du mal à personne. S’il y avait une recette du bonheur, il y a longtemps que ça se saurait… Un bébé ne fait pas le bonheur. C’est d’être en accord avec ses choix qui rend heureux.

      Répondre
    14. roubert
      roubert says:

      Bonjour, je découvre cet article et vos commentaires avec beaucoup de plaisir, car enfin je ne suis pas la seule! hihi, en couple depuis 14 ans, 36 ans, chien, chats, campagne, randos, le calme, les copains! et souvent malheureusment des réflexions piquantes de certaines personnes qui ne comprennent pas notre choix, on leur apparait comme de sacrés égoïstes (pour ne citer que ma mère), bref, je suis très contente de vous lire!! nous adorons notre vie telle qu’elle est, et peu de gens le comprennent, donc des fois, c’est pénible de devoir se justifier alors que, comme vous disiez plus haut, on ne devrait pas avoir à se justifier, mais les gens nous poussent à le faire; alors que nous nous ne leur sautons même pas dessus quand ils élèvent mal leurs enfants! voilà!

      Répondre
    15. Shirel
      Shirel says:

      Excellent article, je plébiscite à fond.
      Perso je n’aime pas les mioches et leurs ordures de parents qui les chient par pur caprice, et qui croient posséder la 8e merveille du monde….Tu parles, remballe la ta merde inutile, elle n’intéresse que toi.
      Je suis soucieuse de l’écologie et de ma tranquillité personnelle, je ne veux dépendre de rien et surtout pas d’un monstre qui me boufferait temps et argent ET PIRE ma vie de couple. La présence des enfants m’ennuie et m’irrite au plus haut point. Rien que le son de leur voix m’exacerbe, j’ai envie de la baffer Je fuis sans scrupules les copines qui se multiplient telles des boeufs. La vue d’une baleine enceinte me file des renvois.
      Toute façon, ce sont souvent les cas sociaux qui ont des enfants et rarement les gens qui développent un esprit critique et qui ont fait des études supérieures.

      Répondre
      • delphine
        delphine says:

        Entièrement d’accord… Ces filles et leurs mioches, ca me file aussi des boutons. Il n’y a plus que cela dans leur vie, tout gravite autour de leur morpion, puant et braillard… Vive la nature, le silence…

        Répondre
    16. Mofo Bun-Haya
      Mofo Bun-Haya says:

      Je ne crois pas que les childfree-bloggeurs, cette catégorie de gens sans enfants au relents ultra-moralisateurs, réalisent ce que c’est de vivre dans une société en déclin démographique. Ils pensent peut-etre continuer peinard de “faire le tour du monde 2 fois”. Mais ça n’est pas hélas comme cela que ça fonctionne. Le mode de vie “épanoui” des Childfree/DINK et consorts (easyjet 5 fois par an, resto et théatre hebdomadaires, chaumière en normandie le weekend, la retraite a 2000 euros) est dépendant de la natalité de leur pays comme un enfant est dependant de sa mère.

      Donc, égoiste, oui. Mais pas plus qu’avoir des enfants, ou de vivre sa vie comme on l’entends. Donc pas la peine d’être sur la défensive.

      Répondre
      • Guest
        Guest says:

        Dans vos calculs il manque la prise en compte de la mortalité. Vous considérez que tout nouvel individu se reproduit selon la même loi, ce qui n’est pas le cas puisqu’il peut mourir avant qu’elle ne s’applique. Votre modèle mathématique est faux.

        Répondre
        • Anton Malafeev
          Anton Malafeev says:

          Mathématiquement votre remarque est juste. Toutefois, ce n’est pas un modèle, ni une formule de calculs, mais qu’une explication simplifiée de la logique de natalité, compréhensible de tous (je l’espère).
          Si vous le souhaitez, proposez votre modèle plus juste, je suis prêt à apporter une correction à l’article avec votre précision.
          Néanmoins, quelles que soient les prises en compte de la mortalité, jusqu’à présent elle s’avère être (malgré tout) inférieure à la natalité, selon la factualité statistique. Or, globalement cette explication simplifiée aurait tendance à être juste.

          Répondre
    17. Marthe
      Marthe says:

      Je pense que l’humain est l’animal le plus stupide de la création, bien qu’il se vautre dans un ridicule complexe de supériorité. Lorsqu’une autre espèce est en surpopulation, l’humain s’arroge le droit de la réguler. Mais, il devrait commencer par balayer devant sa porte. C’est vraiment triste à dire, mais parfois, je me dis qu’heureusement, il y a des guerres, des famines, des catastrophes, des accidents de la route, des maladies…. De cette sinistre manière, notre espèce se régule un peu. C’est quand même dingue d’en arriver à penser des trucs pareils. C’est vrai, quoi, avant de s’occuper des autres animaux alors que nous empiétons tragiquement sur leur espace vital, commençons par être nous-mêmes moins nombreux. Les moyens ne manquent pas ! Mais non, au lieu d’écouter la voix de la raison, nous forçons la nature. Alors que nous nous reproduisons à une allure alarmante, les bien-pensants applaudissent quand, au terme d’un traitement anti-stérilité payé par la collectivité, une femme pond des triplés !

      Répondre
    18. Lila
      Lila says:

      Ça fait donc cet effet quand on tombe enfin dans un monde où les gens vous comprennent… Amen, moi je la subis la pression sociale je suis le vilain petit canard égoïste, mais ce n’est pas difficile à vivre quand on me demande pourquoi je ne veux pas d’enfant je réponds simplement et toi pourquoi en veux-tu? Bizarrement là silence complet…et j’avoue enfoncé le clou en disant que finalement l’égoïste ce n’est pas moi. Merci pour cet article qui me fait sentir largement moins seule….

      Répondre
    19. Chloe
      Chloe says:

      Je trouve que cet article reflète complètement ce que j entends depuis des années! ” Pourquoi en tant que femme tu ne veux pas d’enfant, tu es bizarre? ” non non je ne suis pas étrange j ai juste pas envie… Je précise que je suis une femme épanouie chef d entreprise et que je ne suis pas stérile. Cet article sur les childfree c est complètement moi ! Merci de m’avoir donné cet argumentaire très bien écrit ! Mille fois mercis je saurai quoi répondre la prochaine fois qu’on me fera une remarque…

      Répondre
    20. Eclectik Girl
      Eclectik Girl says:

      Merci pour cet article, vraiment bien documenté et étayé.
      Je ne saurai pas trancher sur le fait de savoir qui est le plus égoïste, entre un parent et un no kid.

      Mais ce qui est certain, c’est que la décision d’avoir ou non un enfant, doit etre respectée. Or, aujourd’hui, comme vous le dite, on est encore très marginalisé.

      j’avais été contactée par Sud-Radio pour participer à l’émission, mais je n’étais malheureusement pas disponible.

      Je me permet de laisser le lien de mon témoignage sur le sujet ?
      35 ans, et toujours pas d’enfant …
      http://eclectikgirl.wordpress.com/2013/10/16/je-ne-veux-pas-d-enfants/

      A bientôt

      Répondre
    21. Anonymous
      Anonymous says:

      Très bon article que je partage et auquel j’adhère. je suis Vegan et ne souhaite pas d’enfants pour toutes les raisons citées ici. Mais je trouve dommage qu’à aucun moment il n’ait été fait mention de la possibilité d’adopter… Même si les formalités sont souvent très tumultueuses, cela peut réconcilier l’envie d’avoir un enfant et ses convictions sur l’avenir. Un action qui changerait la vie de personnes dont l’une n’a pas eu beaucoup de chance…
      :)

      Répondre
    22. carine
      carine says:

      merci pour cet article !! je me suis reconnue dans chacun de vos exemples…Je ne veux pas d’enfants et doit sans cesse m’en justifier…et le pire c’est que je n’ai rencontré que des hommes qui souhaitaient des enfants….et donc mes relations se sont interrompues….;-)

      Répondre
    23. Hugo LAMBERT
      Hugo LAMBERT says:

      Bonjour, je suis journaliste pour l’émission ” c’est mon choix”. Pour un prochain sujet, je recherche des personnes qui n’aiment pas les enfants. Vous ne voudriez jamais avoir d’enfants dans votre vie ? Vous en avez peur ? Venez nous en parler sur le plateau de « c’est mon choix » ! Contactez-moi au 01 53 84 30 41 ou par mail: hlambert@reservoir-prod.fr

      Répondre
    24. lou
      lou says:

      Par contre, moi ce qui m’énerve c’est qu’à chaque fois que je lis un article sur les “sans enfants”, ce sont des gens épanouis professionnellement. Moi je n’ai jamais été épanouie professionnellement, je n’ai pas eu d’enfant, et je trouve que c’était une bonne décision, je me dis souvent que j’ai une chance formidable de ne pas avoir d’enfant, je ne suis pas assez égoiste pour faire vivre un enfant dans ce monde de m-rde ! Voilà, j’en ai un peu marre de la caricature des sans enfants, je pense qu’il y a des sans enfants au chômage, marre des “sans enfants” épanouis professionnellements, csp+, c’est tout le temps cette caricature dans les articles sur les “sans enfants”. Pourtant, il existe certainement des gens pauvres qui n’ont pas eu d’enfants car ils étaient trop pauvres selon eux. Donc merci d’arrêter avec les caricatures !

      Répondre
    25. lydka
      lydka says:

      j’arrive bien après la bataille, mais en tant que femme de 42 ans, sans enfant et par choix, j’ai eu et ai encore toute la panoplie des remarques absurdes. De l’égoïsme supposé ( et je ne sais toujours pas en quoi ne pas avoir d’enfant serait plus égoïste qu’en avoir pour faire comme tout le monde ou pire pour dire ” comme ça, j’aurais quelqu’un sur qui m’appuyer quand je serais vieux/ vieille”) au stupéfiant “quooiiii? tu veux dire que tu ne ferais pas l’offrande de ton corps à un homme qui en veut?” ( j’ai eu la sensation d’être traitée de jument poulinière)
      En passant par les “qui va payer ta retraite?” “tu n’aimes pas les enfants ” ( si, mais pas trop, jeunes la viande ne tient pas à la broche. A questions idiote, réponse idiote) et inévitables ” tu le regretteras plus tard”.
      navrée, j’ai 42 ans, je devais avoir 7 ans la première fois que j’ai dit que je n’aurais pas d’enfant, je n’ai pas changé d’avis. Et comme j’aime la provocation, je me fais maintenant le plaisir de dire que j’ai quitté mon job ennuyeux et repris des études avec l’argent que je n’ai pas depensé pour les études de l’enfant que je n’ai pas eu.

      Je n’en ai pas eu parce que j’ai toujours viscéralement ressenti que ce n pas fait pour moi. L’adoption me parait très bien aussi. (” nan mais c’est pas pareil, c’est pas la chair de ta chair, ça peut pas être le même lien “)

      Par contre je m’intéresse fort à un monsieur divorcé ( un de vos compatriotes russe, tiens, qui vit en France, et ne se laisse pas conquérir si facilement. Mais je ne suis pas du genre à renoncer si facilement. Dédicace à ceux qui ont épilogué sur LA femme russe) qui a une fille de 10 ans et s’en occupe autant qu’il peut, et c’est très bien. Aucun souci. Et si les choses se concrétisent, je serai la première à lui dire de passer du temps avec elle, que c’est important, que je ne me mettrais pas entre eux et ne viendrais que si la petite le veut.

      Je ne suis juste pas faite pour la gestation et l’élevage si vous me passez ces mots. Je me suis toujours plus vue en belle-mère qu’en mère de famille.
      Là aussi il y a probablement une question d’éducation, des cousins adoptés dans la génération de ma mère qui ont toujours été considérés comme tous les autres. Mes propres cousins en majeure partie mariés avec des gens venus du bout du monde. Donc pour moi les relations familiales ne sont pas une affaire de génétique ou de géographie.
      Ne pas vouloir être résumée à mes gonades fait-il de moi un monstre? Il y a d’autres façons de faire avancer le monde.

      Répondre
      • Anton Malafeev
        Anton Malafeev says:

        “J’ai quitté mon job ennuyeux et repris des études avec l’argent que je n’ai pas depensé pour les études de l’enfant que je n’ai pas eu”

        — c’est pas mal ça. En terme de provoque dans un milieu peu souple intellectuellement c’est un très bon “missile à fragmentation et à action étendue”. Ca a du énerver/”boucheber” plus d’un(e)…

        Répondre

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